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Dernier voyage en date : Mexique

dimanche 24 septembre 2017

Bologna


L'Italie... on pourra y retourner toute notre vie et ce sera toujours aussi beau. Et surtout, on mangera toujours aussi bien.

28 degrés
Marine, Charlotte et moi aimons beaucoup l'idée d'un petit city trip aux environs de la période de Pâques. Il commence en général à faire beau, et ça nous fait un break avant la dernière ligne droite et les exams de juin. Normalement Bastien vient avec nous mais malheureusement cette année il était bloqué par son stage. 

Nous voilà donc parties à trois, entre filles, dans un petit hôtel et non dans une auberge de jeunesse comme d'habitude, car en Italie, ça ne se fait pas tellement. Qu'importe! Nous étions très bien placées et n'avions pas franchement besoin d'une kitchenette : voyons les choses en face, c'est un peu dommage de se faire des pâtes avec une sauce achetée en supermarché dans ce pays! Que dis-je, c'est carrément un sacrilège. Donc, je ne vais pas mentir, une grande majorité de notre budget est partie dans les petits restos. Et on ne l'a pas regretté! C'est vraiment incroyable les petits plats là-bas!


Notre arrivée à la ville même a été un peu complexe. Le monsieur du point info à l'aéroport nous ayant convaincues qu'à trois nous paierions autant pour le bus que pour un taxi, nous décidâmes de suivre son conseil et d'opter pour le confort (il ne semblait pas y avoir des masses de sièges dans le bus), ce qui, en plus, aurait l'avantage de nous amener directement à la porte de l'hôtel. Malheureusement, la file était bien plus longue que ce qu'on avait imaginé! En soi ce n'était rien, si ce n'est qu'on commençait sérieusement à avoir un creux.
A peine arrivées, on a déposé nos affaires et on s'est laissées guider par notre estomac. Et cela a payé! Un super petit resto avec une terrasse nous attendait. Avec une carte pleine de plats a piacere, qui était traduit "as you wish" (à vrai dire j'ai cherché, piacere signifie "plaisir", ce qui donne tout de même une autre dimension à leur amabilité, je dirais). Autant dire que j'ai demandé s'ils pouvaient me faire des pâtes all'amatriciana (bien que je n'en avais pas vu sur le menu), et bingo! Pas de souci. Marine a pris des pâtes au saumon, bien sûr, et Charlotte, des bolognaises (même si elles ne viennent à proprement pas parler de Bologne, ça semblait approprié). Il va sans dire que nous avons opté pour notre précieux vin blanc frizzante, parce qu'on ne change pas une équipe qui gagne, c'est bien connu!

Une des personnes qui se sont occupées nous a appelées des "nice ladies". Autant dire tout de suite que c'est resté. Elle nous a ensuite offert une liqueur de châtaigne qui n'était pas mauvaise! Mais j'aurais préféré un limoncello (#ingrate). Avec cela, nous avons même eu droit à des petits sablés, alors qu'on avait déjà mangé un dessert!On en pouvait plus. 
Ensuite, enfin repues, nous nous sommes un peu baladées jusqu'au centre-ville. La place principale, la piazza maggiore, était très jolie, mais ce n'est qu'après qu'on s'est rendues compte qu'un des principaux symboles de Bologne était sous échafaudages : le grand Poséidon. Qu'importe, nous étions tout de même sous le charme. Nous sommes souvent repassées par cette place, et à chaque fois elle était pleine de vie et de musique.

Le lendemain ce fut d'ailleurs notre première étape. Nous sommes entrées dans la basilique San Petronio où on m'a tout de suite coupée dans mon élan : les photos étaient interdites. S'il y a un truc que je n'aime pas entendre dans un lieu culturel, c'est bien ça.

Par conséquent, et les filles pourront vous le confirmer, j'ai développé une expression de surprise frisant la perfection ("Ah bon, on ne peut pas? Ah pardon pardon mon bon monsieur, je ne savais pas! Non, ne vous inquiétez pas, je ne le referai plus. *ressort son téléphone deux minutes plus tard*). Mon avis est très simple : dès lors qu'un endroit culturel est ouvert au public, il devient la propriété esthétique et intellectuelle de tout le monde. Bref. Une des particularités de l'église était qu'elle abritait une méridienne, une ligne aidant à déterminer l'heure ainsi que plus largement, la date. Elle était ornée des différents signes du zodiaque.

Le crabe, la réponse d'une énigme dont j'ai oublié l'intitulé...

Ensuite nous avons longé l'extérieur de la basilique sous une des nombreuses galeries de la ville : Bologne est en effet connue pour cela! On en a quelques-une à Bruxelles aussi mais comment dire... elles ne sont pas là pour les mêmes ennuis météorologiques.


Nous avons poussé ainsi, en nous baladant, jusqu'à la place San Domenico, où on peut voir un tombeau en extérieur, tout en colonnes et statues un modèle qui est apparemment très réputé dans cette ville.
Ensuite nous sommes arrivées sur la piazza Minghetti, qui, ainsi que ses environs, était envahie de fleurs : nous étions tombées en plein dans le weekend qui voyait un festival/marché d'horticulture prendre ses quartiers à Bologne. Vraiment très joli. C'est à ce moment, je crois, que je me suis dit "Ouille, je n'ai pas encore commencé de cure d'antihistaminiques contre mon allergie au pollen." Yep. Faut dire (encore une fois) que le temps à Bruxelles était un chouïa différent. Je n'avais pas encore exactement eu besoin de me prémunir du printemps, puisqu'il n'avait pas encore pointé le bout de son nez. D'ailleurs à peine rentrée mes soucis se sont évaporés, et ce au moins pour encore deux-trois semaines avant de reprendre. J'ai eu une preview, en quelque sorte.

Mais qu'importe! Il a fait tellement beau. Quel plaisir de manger à l'extérieur au soir, de porter des vêtements plus légers et des lunettes de soleil. Vraiment, ce city trip s'est fait au gré de nos envies, sans vrai plan ou programme, mais dans une atmosphère de découverte agréable et à notre aise. C'est ainsi que nous sommes arrivées dans la rue principale des restaurants, qui revenait vers la piazza maggiore. Nous avons vaguement regardé les cartes des menus mais n'étions pas franchement intéressées à l'idée de dépenser trop pour un lunch. Nous préférions nous réserver pour le soir!

C'est pourquoi, après avoir visité Santa Maria della Vita, une église baroque petite mais magnifique, nous avons opté pour acheter de quoi faire des sandwichs. La place San Domenico nous a parue parfaite pour y manger... et lorsque nous avons vu qu'une jeune fille était assise en-dessous du tombeau dont j'ai déjà parlé, nous avons fait de même.

La pieta en terre cuite de Niccolo dell'Arca, à l'étage

Après s'être posées un bon moment, avoir papoté en attendant que San Domenico ouvre, nous avons continué notre chemin, un peu en-dehors du centre-ville cette fois-ci. Nous commencions à fatiguer un peu et c'est ainsi que le jardin Margherita nous a tendu les bras. On s'est allongées et je pense qu'on en a profité toutes les trois pour bien se reposer. Moi j'ai dormi en tout cas! Le cadre était vraiment chouette. Puis nous avons décidé d'aller boire un soda au milieu du parc. Une terrasse donnait sur le lac... et alors là nous avons été happées par une fascination subite et totale : les petites tortues qui barbotaient en masse à cet endroit-là. Il y en avait tellement! Certaines étaient sur le dos d'une copine, d'autres nageaient tranquillement... elles étaient trop jolies!

Les fameuses towtues

En sortant du parc nous avons vu ce que j'imagine être une sorte d'école du cirque : Plusieurs cordes avaient été attachées d'un tronc à l'autre, et des gens marchaient dessus. Quel bonheur les cours en extérieur tout de même! Et le lendemain nous avons pu voir une autre activité physique un peu hors-norme : deux filles qui dansent sur un mur, à l'horizontale. Attachées bien sûr. Elles étaient très coordonnées, sautaient et se retournaient de manière gracieuse, et si on s'est tout de même demandé ce qu'elles faisaient là, on ne s'en est pas plaintes, c'était joli!


Chaque soir, on rentrait à l'hôtel pour se poser et se changer, papoter, avoir un fou rire ou deux et pour que Cha me fasse une jolie tresse avant d'aller au resto. La belle vie quoi.


Le lendemain nous avions décidé de nous atteler à notre plus grand challenge : un autre symbole de la ville (décidément), j'ai nommé les tours de Bologne. Au Moyen Age il y en avait près de 200, aujourd'hui seulement quelques-unes subsistent, et seulement deux sont vraiment célèbres : "Garisenda" et "Asinelli". Cette dernière offrant le plus beau panorama de la ville, il nous était impossible de tourner le dos à ça! Même si ça impliquait monter quelques 500 marches... ou serait-ce 499? Ou 498? Honnêtement j'ai eu la flemme de compter. Plus honnêtement encore, j'étais concentrée sur ma respiration. Je ne dirai qu'une chose : c'était haut et un peu flippant (ok, je rajouterai quand même que c'était d'étroits escaliers en bois longeant les quatre murs de la tour, empruntés aussi bien par ceux qui montent que ceux qui descendent).

Okay, okay, ça en valait largement le coup...

Après avoir bien regardé à 360° et fait plein de photos, on a, tout aussi courageusement, décidé de redescendre. Tout en sachant que c'est plus fatigant physiquement de descendre plutôt que de monter des escaliers, en fait. Yep, véridique.

Ensuite on s'est baladées en direction de l'Université, qui était malheureusement fermée. Mais qu'importe : au final, les pièces qui étaient à voir se trouvaient dans le centre ville, dans un bâtiment devant lequel nous étions déjà passées sans nous en rendre compte. Notre promenade nous a menées jusqu'à un parc, ou nous avons mangé des sandwichs fait avec de la charcuterie trouvée dans un petit supermarché. Peut-être de qualité moyenne pour un Italien de souche, mais pour nos papilles de nordistes, déjà succulente.
Après nous être rassasiées, nous avons continué à marcher à notre aise vers un marché et une rue de magasins, où Cha (surtout) a fait des petites emplettes. Sur le retour à l'hôtel nous avons vu d'autres tombes surélevées et à colonnettes... à croire que l'idée d'être enterrés rendait les Bolognais claustros, je ne sais pas! Ils sont taphophobes (si, si c'est un vrai mot, la peur d'être enterré vivant). Et oui, je suis allée chercher, eh ben vous savez quoi j'ai découvert qu'en vrai je suis un peu borbophobe et maskaphobe, sans parler de téléphonophobe. (Merci, Wikipédia).

Anyway, je pense que c'est ce soir-là où nous sommes tombées sur un restaurant dont un des serveurs était le portrait craché de Ralph Fiennes, ce qui nous a conduites à nous interroger sur la prononciation de ce nom. Choquée. En tout cas, on a encore sacrément bien mangé.

Le troisième jour nous avons commencé par visiter une église du quartier, la cathédrale San Pietro. C'était un dimanche, la messe était donc en cours, et on distribuait plein de branches d'olivier. Bien sûr, les païennes que nous sommes n'en avions aucune idée, mais il s'agissait du dimanche des Rameaux. Chez nous, on utilise du buis ; bref il faut que ce soit vert mais la règle s'arrête là. En ressortant, après avoir mis une petite pièce à l'artiste du quartier, on est rentrées dans le magasin Disney et on a critiqué la nouvelle poupée de Belle.

Avouez qu'elle est terrifiante

Ensuite nous sommes allées voir les salles de l'université (la plus vieille d'Europe) dont j'ai vaguement parlé plus haut. Nous sommes arrivées juste à temps : il s'apprêtaient à fermer! Après avoir eu affaire à des employés assez peu sympathiques, nous avons eu accès à la Salle d'Anatomie. Bien qu'impressionnante, il convient de rappeler qu'il s'agit d'une reconstitution : l'originale a été bombardée pendant une des deux guerres mondiales. Tout de même, cela valait le coup. Ne serait-ce que pour donner l'occasion à Charlotte de réviser ses nerfs : en effet, il y avait dans cette pièce, en plus de bien d'autres sculptures, deux écorchés tout à fait macabres. Mais bien faits, hein! Mais macabres.


A part cette salle, il y avait une bibliothèque faisant aussi office de salle de conférence très impressionnante elle aussi. Les fresques révélaient une sorte d'arbre généalogique sous forme d'emblèmes de toutes les régions d'Europe! On y a même trouvé les Flandres et Bruxellesis.

Pour terminer, nous sommes allées visiter le musée sur la place principale. Il ne renfermait rien de bien spécial, mais c'était sympa d'avoir les pièces rien que pour nous. Enfin, c'eut été le cas sans les gardes lourds dingues, mais que voulez-vous, on ne peut pas tout avoir.

Après ça nous sommes retournées au même petit resto que la nuit précédente. Puis le soir, après nous être à nouveau baladées (oui, ce city trip aura été à un rythme tout gentil tout mignon, j'ai nommé la flânerie), nous sommes allées manger dans le restaurant que nous avions trouvé le premier soir, où on nous a traitées comme des reines. L'ère des Nice Ladies avait commencé : on ne s'est privées de rien, et à côté de tout ça, ils arrivaient encore à nous donner des petits plus, comme une sorte de pizza toute simple à se partager à trois en apéro. Le repas était excellent (mais est-ce que ça vaut encore la peine de le dire? La réponse : oui). Avec nos gins tonic (et le reste) et nos desserts et nos fous rire, on a passé une soirée mé-mo-rable. J'y retournerais bien dans la seconde tellement c'était parfait. Le serveur était top lui aussi : lorsqu'on a fait mine de prendre le même dessert, il nous a convaincues d'en prendre trois différents pour pouvoir partager et goûter à plein de choses et bon sang, qu'est-ce qu'il avait raison!! La convivialité là-bas, ce n'est pas pareil qu'ici, c'est fou! D'ailleurs c'est bien en raison de l'accueil impeccable qu'on a reçu qu'on est retournées là-bas le lendemain midi, pour notre dernier repas à Bologne!



Bon, tout cela m'a donné faim. Je vous dis à plus, bon appétit de la vie à tous et à toutes et gros bisous!

Alex.

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