Mexique

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Dernier voyage en date : Mexique

lundi 10 juillet 2017

Fès


La preuve
Marine et moi sommes parties au Maroc fin janvier dernier (je sais, ça remonte, mais pfiou manque de temps pour raconter!). Enfin soit, nous avions bien mérité une pause après la folie des examens et de la réclusion forcée, sans parler du mauvais temps! C'est pourquoi l'idée du Maroc a commencé à germer dans notre esprit. Et comme j'avais déjà visité Marrakech, nous avons opté pour Fès! Et s'il est vrai que cette ville est un peu plus au nord, ça ne nous a pas empêchées d'avoir une belle météo pour au moins la moitié de notre séjour, je dirais. L'autre moitié consistant en du ciel gris malheureusement, et des températures un peu frisquettes (même si clairement nous étions mieux là qu'en Europe où il a fait tout bonnement caillant).


Les douaniers sont vraiment touchy de nos jours
Mais avant de me lancer dans mon récit de voyage, il me faut bien avouer que je suis partie sur une fausse note. Mettez ça sur le compte de la fatigue des exams, ou sur une trop grande habitude des city trips européens... J'avais oublié mon passeport. Le prendre ne m'avait même pas effleurée! Et comme les autorités marocaines n'auraient sûrement pas accepté ma carte d'identité, j'ai eu la chance d'avoir l'occasion de retourner à la maison le chercher. Comme quoi ça a du bon parfois de prévoir une sacrée marge! Merci à la maman de Marine, sauveuse du jour, qui a fait un détour par chez moi avant de nous emmener à Charleroi!



Le premier jour de notre voyage était seulement constitué de notre arrivée sur place : en effet nous avons atterri alors qu'il faisait encore jour, mais le temps que nous arrivions à l'hôtel il faisait nuit noire. Ce petit voyage en taxi a donc été notre première aventure : il nous a fallu parlementer avec les chauffeurs pour le prix, puis, une fois qu'ils se sont mis d'accord, nous avons été dispachées sur un véhicule en particulier (ne me demandez pas pourquoi celui-là plutôt qu'un autre, je n'en ai pas la moindre idée...) Le trajet en lui-même était drôle. Les gens là-bas traversent la route partout et n'importe comment, peu importe qu'il s'agisse d'un groupe d'homme bien bâtis ou d'une mère portant son nouveau-né, tout le monde passe d'un côté à l'autre de la route comme si celle-ci lui appartenait. Aux voitures de s'adapter!
Nous avons également eu un petit peu d'embouteillages, et donc entendu quelques jurons de la part du taximan qui pestait contre les autres conducteurs, mais je serais bien incapable de vous en donner un exemple! Une fois à l'hôtel nous avons été ébahies par le hall : tout était tellement joli et exotique! La réception se trouvait en face d'une sorte de salon dans lequel il y avait une fontaine tout à fait charmante.



Nous avons ensuite découvert notre chambre... ou notre suite, je ne suis toujours pas sûre. Lorsqu'elle est pourvue d'un salon, d'un balcon et de toilettes séparées de la salle de bains, ça mérite le titre de suite, non? Enfin quoi qu'il en soi, on était aux anges. C'était les vacances, les vraies, et on commençait à en ressentir l'euphorie à 100 %. On s'est vaguement installées, puis nous sommes parties à l'affût de la salle à manger. Malheureusement tous les restaurants n'étaient pas ouverts (c'était la basse saison), mais on a pas vraiment eu à s'en plaindre, sans compter qu'on avait déjà découvert le spa, dont je reparlerai amplement ensuite.
Le premier soir nous étions entourées de beaucoup de gens, dont nous avons vite compris qu'il s'agissait de groupes. En effet, pour la majorité des repas, nous n'étions pas embêtées par la foule, il y avait très peu de clients dans l'hôtel, Fès n'étant pas une destination normalement choisie pour un séjour, mais bien seulement une étape de circuits marocains (il s'agit en effet d'une des villes impériales du pays).

Ici, je me sens bien dans mon droit de consacrer un paragraphe à la nourriture, qui, et c'est le moins qu'on puisse dire, ne nous a pas déçues. Comme nous étions peu dans l'hôtel, le staff avait eu vite fait de nous remarquer et de nous prendre en amitié, je m'explique : lorsque le matin nous étions un peu en retard pour l'horaire du petit dèj, nous arrivions pour découvrir qu'on nous avait préparé une table si bien garnie qu'il nous était impossible de tout manger! Mais cela n'était pas tout, not by a long shot. Le chef cuisinier est venu nous saluer un soir, pour voir si nous étions contentes de sa cuisine. Il a dû lui aussi tomber sous notre charme naturel puisqu'il avait tôt fait de nous proposer de nous préparer tout ce que nous pouvions désirer! C'était vraiment génial (et un peu cocasse aussi, puisqu'il termina par nous dire sur le ton de la confidence de ne pas trop ébruiter son offre!), la fois d'après nous étions donc un peu en retrait du reste de la salle, et on nous a amené un tajine absolument délicieux rien que pour nous deux. Et ce ne fut pas la seule occurrence! Bon, il nous a aussi proposé du poisson de manière un peu appuyée (on déteste ça), mais personne n'est parfait, n'est-ce pas. En fin de séjour il était malheureusement un peu limite niveau vie privée etc, mais en fin de compte, je pense que c'est dû à sa culture, il ne pensait pas à mal. Le souvenir qu'il nous a laissé est en grande partie un souvenir qui fait sourire, tant il était serviable, ainsi que le reste de son staff. Sans compter les plats qui nous ont été servis, qui étaient dans leur grande majorité excellents! Nous avons vraiment été gâtées. Avec de temps en temps de la musique douce comme background...

P.S. je pense qu'on a plus mangé de flans là que pendant toute notre vie ailleurs...



Le lendemain nous nous sommes détendues. On s'est relaxées autour de la piscine. On a bullé au soleil. Bref on a mis en pratique le concept de la farniente. Bouquiner, même dormir, quel plaisir de ne faire que cela en fin de compte (et manger bien sûr). Le seul paramètre qu'on avait pas vraiment pris en compte, aussi idiot que ça soit... c'était le soleil! Bon sang qu'est-ce que ça a tapé, on ne s'est vraiment pas rendues compte des UV. Résultat on était bien cramées dès le jour J.

La fontaine sur laquelle on a fait une fixette

Le lendemain nous avons pris un taxi pour rejoindre Fès. Encore une fois, cette partie n'a pas été une mince affaire. Sans que j'aie réellement compris pourquoi, la réception ne pouvait pas nous en appeler un, nous avons donc dû marcher jusqu'au centre commercial le plus proche pour en prendre un par nos propres moyens (peut-être l'hôtel pensait-il nous forcer la main pour que nous réservions une excursion, je ne sais pas). Quoiqu'il en soit cela nous a permis de faire comme les locaux : traverser la route un peu n'importe où. Nous avons fait en sorte d'arriver directement devant une des portes les plus importantes de la vieille ville : Bab Bou Jeloud.

La Porte bleue de Fès

Ce qu'il faut savoir avec le centre historique de Fès, c'est que tous les monuments intéressants se trouvent au cœur de la Médina (d'ailleurs inscrite au Patrimoine mondial de l'Humanité, voici le lien pour les photos de l'endroit, je vous épargne la page traitant de son intégrité et de son authenticité, mais si ça vous éclate, eh bien la voilà quand même, merci mon cours de théorie de conservation-restauration). Il s'agit d'une sorte de marché constant sous forme de dédale plus ou moins abrité. Les grands axes étaient annotés sur la carte que nous avions à notre disposition, mais c'était tout. Et je dois dire qu'au début on s'en est très bien sorties! La première décision (droite ou gauche) s'est faite sans trop de problèmes. Le premier bâtiment sur notre liste était la Médersa Bouanania, une sorte d'université théologique musulmane (avec l'avantage que les non-musulmans sont autorisés à entrer, au contraire d'une mosquée).

Ah c'était vraiment beau. De la dentelle, mais en architecture. Impressionnant de détails! On a tout de suite été accostées par un guide local qui, pour une petite somme, nous a fait visiter tout ce qu'il pouvait. On a ainsi pu entrer dans certaines pièces rien que nous, c'était chouette! En plus on a eu droit à des explications quant à la liturgie musulmane, on a vraiment appris plein de trucs, ça valait le coup! Comme par exemple que les gens ne sont pas obligés d'aller à la mosquée, c'est juste conseillé de faire ça en communauté, mais si on ne peut pas, ce n'est pas grave. La durée des prières est fluctuante aussi, mais ce qui est en fin de compte très important, c'est la purification. On doit se laver le visage et les mains (je pense), et ce dans un ordre bien précis. Enfin bref, ce monsieur était très sympathique. Il a même proposé de nous prendre en photo, dont l'une où on devait se regarder dans les yeux. Je ne sais pas quel film il s'est fait dans sa tête, mais j'en ai une petite idée. On a pas arrêté de rigoler, le pauvre ne comprenait pas pourquoi! Mais bon, il faut nous comprendre, ça devient vieux cette obsession de sisters-or-pas-sisters...

Ensuite nous avons repris la Talâa Kbira, ou "grande ascendante", la rue principale. Nous avons pas mal marché, nous arrêtant de ci de là pour acheter quelques bricoles, puis nous avons aperçu une pharmacie un peu dissimulée dans un coin de la rue. Bingo! On en avait justement besoin, faut dire que la veille on avait vraiment pas calculé le soleil et on avait salement cramé. On est tombé sur une dame qui parlait un français impeccable et qui s'est un peu moquée de nous, mais de manière subtile, et de toute façon, on avait besoin de son expertise, et ce qu'elle nous a donné s'est révélé très efficace!

Ensuite nous avons poussé, non sans soucis d'orientation, jusqu'au fondouk el-Nejjarine. Il s'agit d'un ancien entrepôt largement restauré qui abrite aujourd'hui un musée sur les arts et métiers marocains. Encore une fois, le bâtiment était très beau, mais je dois bien avouer que notre préférence est tout de même allée à la terrasse sur le toit, qui permettait un panorama presque intégral sur la ville! Une dame tenait la terrasse : nous nous sommes installées et avons profité d'un super thé à la menthe pour presque rien! C'était vraiment le paradis, cet endroit. Parfait pour se poser tranquillement.


Après ça, nous nous sommes rendues compte que mine de rien, le temps passait vite, et nous nous sommes mises en route pour trouver ce que j'avais déjà voulu voir l'année d'avant, sans y parvenir : une tannerie avec ces grosses cuves de teinture à ciel ouvert. Elle n'existent pas à Marrakech mais à Fès on est parvenues à en voir! Je ne sais pas bien si cette tradition va continuer, les émanations de tous ces produits sont assez mauvaises, beaucoup de ces tanneries déménagent en dehors de la ville, ce qu'en fin de compte je ne trouve pas si insensé que cela... Le monsieur qui nous a fait visité nous a pourvues de branches de menthe pour nous éviter les odeurs très désagréables, c'était plutôt drôle. On a encore une fois eu droit à une explication, puis à une visite du magasin, bien évidemment. J'ai craqué, mais à me décharge, je le savais à l'avance (ok, ça n'est pas franchement à ma décharge, m'enfin après tout on s'en fiche hein). J'ai maintenant un pouf à la maison. Un pouf orange. Que je n'ai pas franchement utilisé jusqu'à maintenant, mais bon that's beside the point, puisqu'il est orange. Je me suis également offert une veste dont je suis ultra contente! Couleur camel, doublée de daim, vraiment chouette. Et sincèrement, je pense l'avoir eue pour un bon prix (je pense), vu que c'était la basse saison. Enfin!


Puis nous avons eu, je dois bien le dire, une super mauvaise expérience. Tout le monde ne peut pas être gentil, hein? Nous sommes tombées sur un con, y a pas 36 000 façons de le dire. Voyant qu'on était paumées dans la médina, il a saisi l'occasion pour nous soutirer un peu de fric. Bref, je ne m'étendrai pas dessus, tout ça pour dire que maintenant nous savons que lorsqu'on est perdues, il faut de nous même demander notre chemin à des tenanciers de petits magasins, qui n'auront aucun intérêt à nous entourlouper, plutôt que d'avoir l'air vulnérables et se laisser accoster par quelqu'un de pas net. Enfin bref, au final deux jeunes nous ont vues et nous ont aidées à sortir de ce labyrinthe. Nous sommes rentrées à l'hôtel un peu déçues et secouées, mais nous avons vite été requinquées par des petites pâtisseries que nous avions achetées pour (encore une fois) rien du tout! Bon sang, qu'est-ce qu'elles étaient bonnes! Tout en sucre dégoulinant, un vrai régal. Nous nous sommes jurées de refaire un tour à Fès un autre jour de la semaine, histoire de ne pas se laisser faire! Nous n'allions pas rester sur cette impression décevante. ... et puis soyons honnêtes, les quelques pâtisseries que nous avions n'allaient pas durer éternellement, il nous faudrait bien refaire provision!

J'en salive rien que d'y penser

Le lendemain nous avons profité de la piscine. Non je déconne, elle était bien trop froide pour ça! Mais ça ne nous a pas empêchées de se poser autour pour profiter des rayons de soleil. 

Le jour suivant nous sommes retournées à Fès. Cette fois le staff de l'hôtel avait compris qu'ils ne pourraient pas nous vendre un tour en nous rendant difficile l'accès d'un taxi, du coup un des portiers a traversé la route avec nous et nous a hélé un véhicule. Cela a pris un peu de temps mais au moins le taximan savait bien où nous déposer sans qu'on ait à mimer ou épeler quoique ce soit! Le gars était sympa, tout a fait certain de la primauté de Fès sur toutes les autres villes du Maroc, que dis-je, du monde! A mi-chemin, il a embarqué un papi qui s'est installé devant et ils ont commencé à papoter. Le type, comme je disais, était très sympa, il a accepté de nous déposer quelques minutes dans la nouvelle ville pour qu'on retire de l'argent, puis nous a laissées devant la porte du Palais royal en nous souhaitant une bonne journée.


Après avoir pris quelques photos (faut dire qu'aucune partie du palais n’était accessible au public), nous nous sommes dirigées vers une synagogue, que nous avons trouvée sans trop de mal. Il n'y avait personne d'autre, nous avons donc pu prendre notre temps, sans compter qu'une dame nous a expliqué en deux mots l’édifice et ses restaurations. Après une brève conversation sur le roi des Belges (qui a apparemment très bonne presse au Maroc... ou serait-ce la même chose pour tous les rois de la Terre?) avec un homme à la sortie, nous avons continué vers le centre de la ville.

Nous avons fini par arriver au jardin botanique de la ville. C'était un changement de décor! Du vert, de l'eau, vraiment très joli. Un type nous a accostées (maintenant que j'y pense, c'est fou le nombre de fois où c'est arrivé en fait, les gens sont des pipelettes dans ce pays!) et au fil de la petite conversation nous avons appris que le français était en fin de compte mieux connu encore que l'anglais, au Maroc. Apparemment nombreux sont les gens qui l'ont appris à l'école.
Nous nous sommes promenées tranquillou et avons fini par apercevoir un employé du jardin faisant une pause. Quand je dis pause, je veux en fait dire qu'il roupillait carrément entre les arbres, en plein milieu de la matinée. Cela nous a bien fait rire, tant et si bien que Marine a fait une photo, super bien réussie niveau luminosité et cadrage, je trouve! On aurait peut-être dû réveiller le gars pour lui demander son adresse mail, qu'on lui envoie son portrait!


Toute mignonne toute perdue
Enfin nous avons visité le musée du Batha, sur les arts et métiers. Je dois dire que ce que j'en retiens n'est pas tellement le musée en lui-même (bien que la partie sur les mesures astronomiques ait été intéressante!) mais plus son jardin (oui, ok, encore une fois, et alors? Je n'ai pas la main verte ça ne veut pas dire que n'apprécie rien de ce qui pousse hein). Sans compter qu'il y avait une tortue!! Aucune idée de ce qu'elle fichait là mais mon dieu on a fait une fixette (voir prochain article sur Bologne).












Nous avions tout de même réservé une excursion : une journée en voiture avec chauffeur (je le précise parce que ce n'est pas pareil qu'un guide, en effet, il était très gentil, mais son job consistait à nous amener d'un point A à un point B, puis C et ainsi de suite, une fois arrivées nous devions nous débrouiller, ce que s'est avéré très faisable dans certains cas, moins d'en d'autres). Je ne sais plus à quelle heure on s'est levées, mais c'était tôt. Sûrement moins tôt que ce que ça aurait pu être, mais quand même (oui, je trouve très utile de vous préciser cet état de fait sans aucune information valable). 

On a commencé par ce qui était en fait la principale découverte de la journée à mon humble avis : un site archéologique romain. Yep, romain, vous avez bien lu. Comme quoi ils se sont installés loin ceux-là. Home sweet home, partout. Genre la Méditerranée c'est notre piscine, t'as pas compris? 

Aut Caesar, aut nihil.
(Devise attribuée à Cesare Borgia)
(Juste pour le plaisir)


Ce site, inscrit à l'Unesco depuis 1997 et appelé Volubilis par les Romains, mais plus joliment Oualili (du laurier rose) par les Arabes, m'a impressionnée. Il était plutôt bien conservé : plusieurs mosaïques étaient très très belles, et s'étendait sur une large superficie (dont beaucoup n'a en fait pas encore été prospectée). Nous avions plus ou moins décidé de nous débrouiller par nous-même, munies de nos brochures, d'un bon guide et de notre boussole (just kidding), mais les nombreux guides à l'entrée du site en avaient décidé autrement. Après une brève négociation, nous avons conclu que l'homme en question en demandait trop et que si cela ne l'intéressait pas, nous allions le faire par nous-mêmes. On a dû faire quoi... vingt pas à tout casser, même pas sûre, avant qu'il nous rattrape et accepte de nous faire faire le tour pour notre prix. Basse saison, vous comprenez, mais nous le dépouillions, vraiment... Bref.


Après sa visite, il nous a dit en gros que toutes les routes menaient à Rome (soit l'entrée) et qu'il nous conseillait de nous balader à notre aise, ce que nous avons fait.
Ensuite nous avons fait un tour du musée attenant, qui ne cassait pas vraiment des briques (que dis-je... des pierres! Bon sang ça y est, on ne me lâche plus).

De Volubilis on pouvait apercevoir la ville de Moulay Idriss (qui ressemble d'où on était aux bosses d'un chameau, et ce n'est pas moi qui l'ai inventé), une cité sacrée parce qu'elle renferme le tombeau du très révéré Idris Ier, fondateur d'une dynastie. Nous y avons fait un tour pour dire que - en effet, la partie la plus intéressante, étant religieuse, nous était bien évidemment interdite.

Vue du sanctuaire, prise au-dessus d'une poutre en bois qui oblige les pèlerins à s'incliner

Ensuite nous nous sommes dirigés vers une autre ville impériale : Meknès. Le chauffeur a commencé par nous déposer devant un des monuments un peu en-dehors du centre-ville, j'ai nommé les écuries royales, un immense complexe avec de hauts plafonds où on entreposait jadis des denrées alimentaires. Là encore nous avons donné quelques dirhams à un guide pour qu'il nous fasse une petite visite. Je ne me souviens plus exactement du nombre de chevaux dont le roi disposait à cette époque-là, mais c'était vraiment beaucoup.
Par après nous avons essayé de nous balader dans la ville mais ce n'était franchement pas la peine. J'ai été déçue par cette ville, dont j'attendais qu'elle rivalise de faste avec Fès et Marrakech, mais en fait elle a été abandonnée par les rois depuis trop longtemps pour être encore d'un réel intérêt. Mis à part des peignoirs en pilou-pilou sur le marché, les sons des instruments propres aux charmeurs de serpents et deux excellents tajines pris sur une terrasse avec vue sur la place principale, je n'en garde pas un souvenir très marqué.


Il est grand temps à présent de raconter ce qui en fin de compte s'est révélé être the activité du voyage : nos deux visites au centre de bien-être de l'hôtel. Sincèrement, je n'avais jamais vu quoique ce soit qui s'en rapproche dans mes précédents voyages! Comme on était en pleine basse saison, une seule employée tenait la boutique, et je commencerai par dire qu'elle était d'une gentillesse et d'une efficacité tout à fait in-cro-yables. Qu'est-ce qu'on s'est fait chouchoutées! Marine et moi étions d'accord sur un massage basique, histoire de nous relaxer un maximum. La première fois où on a pointé notre bout du nez dans le spa, on ne savait pas bien à quoi s'attendre. Marine s'est portée volontaire pour partir en éclaireuse (je rappelle que la dame était seule). Tout se que je peux vous dire c'est que quand ça a été mon tour j'ai vite compris que "relaxant" n'était pas vraiment l'adjectif approprié pour le massage que j'ai reçu. "Appuyé", "énergique", ou encore "carrément physique" seraient plus dans le registre de ce qu'on a expérimenté! Tout ça pour dire qu'elle n'y est pas allée de main-morte. Ensuite elle nous a lavées (oui vous lisez bien) dans le hammam à grands renforts de seaux d'eau chaude, c'était di-vin. Divin! Bon sang je voudrais qu'on me balance un seau d'eau chaude sur le tête, là, maintenant. C'était trop chouette.

La deuxième fois que nous y sommes allées, nous nous étions décidées un peu plus tard dans la journée, mais la dame était encore libre et semblaient être contente d'avoir des clientes. Elle nous a proposé un prix alliant deux soins, on s'est regardées Marine et moi et avons décidé, allez, what the hell, c'est quand même la fin de la semaine! On a topé là avec la gentille esthéticienne et on s'est laissées guider. Heureusement, mais heureusement qu'on a pas fait les difficiles. On avait aucune idée de se qui nous attendait. On a eu droit à :

 - l'accès au hammam cette fois encore ;
 - un gommage de tout le corps, avec un gant rugueux (encore une fois, pas de main-morte hein) ;
 - un massage (cette fois-là, on avait bien compris que la culotte n'était pas nécessaire, on était pas en présence de quelqu'un de pudique, et au final pourquoi pas, on est toutes faites pareilles) ;
 - pendant que l'une se faisait masser, l'autre s'immergeait dans une baignoire d'eau très chaude sans cesse renouvelée, puisqu'il fallait laisser le robinet ouvert ;
 - encore une fois, on a pu se laver au savon noir, mais cette fois-ci elle a fait nos cheveux aussi, ainsi qu'un soin pour la peau ;
 - et enfin, après nous être rhabillées, on a même eu droit à un brushing!

Quand je vous dis qu'on a été traitées comme des reines. Et au final, le prix fixé était pour nous deux, ce que nous n'avions absolument pas compris et ce qui nous a semblé tout a fait irraisonnable, c'est pourquoi nous lui avons fait un beau pourboire. Le pourboire le plus mérité de l'histoire des soins, je dirais, sincèrement. On a fait quelques selfies à trois puis nous sommes parties, en nous rendant compte qu'il était plus de 21h! Des heures sup' avec deux minettes complètement sur la lune (ou au septième ciel) et pas un mot, juste un grand sourire, quelle leçon. Nous avons juste eu le temps d'aller rapidement manger un bout au resto de l'hôtel, dont le staff nous avait bien sûr préparé une table bien garnie.

Quel souvenir!

Je ne m'étendrai pas trop sur la fin de notre séjour, qui inclut le retard de notre taxi pour l'aéroport et donc une course pour arriver en fin de compte à l'heure, bien sûr... Je préfère rester sur cette parfaite soirée qui a été une si jolie surprise!

Du coup je lève un verre de thé mental à nos prochaines aventures où qu'elles se cachent et aux initiatives qui nous changent la vie! 

Bisous bisous à bientôt et encore merci à toi Marine pour ta compagnie de tous les jours! Cœurs sur toi. 

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