Je suis partie pendant la troisième semaine de juin avec Charlotte et Marine en Turquie pour une raison tout à fait primordiale : le soleil. Après la session pourrie qu'on s'était tapée, la perspective de se dorer la pilule était tout bonnement irrésistible (why should we resist anything?), sans compter qu'une fois n'est pas coutume nous avions terminé nos examens à peu près en même temps, ou devrais-je dire Cha avait terminé à une date décente.
Tout d'abord je dois raconter la façon dont nous réservé ce voyage, car je l'adore. C'est Marine qui me l'a rappelée un peu plus tard, et cette prise de conscience m'a fendue d'un sourire immense que j'ai encore chaque fois que j'y pense : nous avions eu une traditionnelle soirée films la veille, et au réveil, disons, vers 11h, ou quelque chose dans ce genre, nous avons pris un petit déjeuner dont la conversation a vite dérivé sur les voyages (rien de particulièrement notable donc, j'en conviens). Ni une ni deux, nous étions sur nos smartphones, histoire de checker les last minutes, pour cinq minutes plus tard décider d'embrayer la vitesse supérieure et d'allumer mon ordi portable.
Une destination nous a intrigués : la Bulgarie. En effet, pour moi, ce pays de l'est, plutôt reculé, se résumait à des vêtements chauds allant jusqu'aux toques en fourrure tout droit sortis d'Anastasia... ce qui est bête (étant donné que ce dessin animé prend bien sûr place en Russie) et restrictif, je l'avoue. Tout à fait à côté de la plaque qui plus est, puisque ce pays a une côte sur la Mer Noire, et donc des palmiers et du sable blanc, au contraire!
Après le départ de Charlotte et Bastien, nous n'avons pas mis beaucoup de temps avec Marine pour nous regarder dans le blanc des yeux et nous dire quelque chose du genre "Tu penses à ce que je pense?" et à filer (ok, on a quand même pris quelques minutes pour s'habiller. Quand même.) à l'agence de voyages en bas de ma rue pour nous enquérir des offres disponibles pour cette destination. Malheureusement, rien de convaincant sur la Bulgarie, mais ce n'est rien, on garde ça en tête : à la place, la dame nous a trouvé plusieurs hôtels en Turquie, et après avoir arrêté notre choix sur l'un d'entre eux, nous avons appelé Cha. La question du terrorisme a été soulevée (à raison, puisque une semaine après notre retour, il y a eu une explosion dans l'aéroport d'Istanbul, sans parler du coup d'état manqué à Ankara un peu plus tard) mais comme a dit notre amie de l'agence, où sommes-nous en sécurité de nos jours? L'hôtel en question étant dans les environs d'Antalya, plus précisément près de Kemer, sur la côte, cela nous a semblé plutôt safe, et nous sommes vite passées à autre chose. Ensuite, je dois avouer que j'ai eu quelques ennuis avec ma carte bancaire, mais à force de ténacité, j'ai prévalu. ...C'était fait! En moins de deux heures, nous avions eu réservé huit jours de soleil, plage et piscine. Le bon-heur.
La veille de notre départ nous sommes allés au Parc Astérix (encore une fois, une idée émise et appliquée en moins de deux) à quatre - avec Bastien, ce qui promettait d'être crevant, surtout pour Cha qui conduisait, mais bon, pourquoi pas après tout : nous allions nous reposer dès le lendemain sur un transat. Cette journée s'est super bien passée : le trajet était un peu long peut-être, mais comme celui de Lille, nous avons mis de la musique et nous avons bien papoté et ri, donc chouette. Dès le parking nous avons eu un aperçu de la décoration du parc ; elle était aussi géniale que dans mon souvenir. Je dois avouer que je n'ai pas fait toutes les attractions avec mes compagnons, mais qu'importe, j'en ai bien profité aussi! L'ambiance était super, les amis de top qualité, la foule presque inexistante et le temps... disons qu'il n'a pas trop plu. Sans compter que j'ai eu ma traditionnelle barbe à papa.
Le retour s'est fait dans la même atmosphère joyeuse ; Charlotte nous a ramenées Marine et moi à mon appartement (la veille au soir ils avaient tous les quatre dormi à la maison, de manière à ne pas devoir faire omnibus au matin, donc Marine avait déjà sa valise prête), puis Bastien à son kot je pense, puis elle est rentrée terminer son bagage, ce qui s'est révélé être plus complexe que prévu étant donné l'annonce d'une grève de bagagistes pour le lendemain, ce qui l'a forcée à transvaser ses affaires dans une valise plus petite, histoire de pouvoir la prendre en cabine. Autant vous dire qu'elle n'est pas arrivée avant minuit et demie et a préféré m'envoyer un sms au cas où Marine serait déjà couchée (faut dire qu'on partait très très tôt le lendemain). Bien sûr, personne n'était au lit, et le temps qu'on rage bien copieusement sur les grèves en général... je ne vais pas vous faire un dessin. Moi? J'ai dû enlever tous les objets interdits en cabine de ma valise, j'ai donc pris une pause dans la conversation susdite pour me raser.
Quelques heures plus tard donc, nous nous levions, après ce que j'appellerais une grosse sieste. Le taxi nous déposa bien à l'extérieur de l'aéroport, vu les nouvelles consignes de sécurité qui incluaient un contrôle des bagages avant de rentrer dans le grand hall. Malgré tout ça, nous sommes rapidement passées. On a découvert mon coupe-ongle (shame on me pour avoir osé le prendre avec moi) mais le monsieur me l'a gracieusement laissé. En attendant l'embarquement Cha et moi avons encore vaguement somnolé, ce qui a bien sûr incité Marine a prendre une photo des deux loques qu'on était, mais je ne la blâme pas, c'était tout bonnement irrésistible. A peine l'avion décollé, j'ai bien sûr sombré.
La vague de chaleur mes amis en sortant de l'avion! J'adore. Après les douanes (et pour les filles, le contrôle de visas, corvée épargnée par mon statut français - allez savoir), nous avons cherché quelqu'un avec une petite pancarte "Corendon" (l'agence du genre Jetair du coin) sans la trouver, pour nous rendre rapidement compte qu'il y avait des stands un peu plus loin, avec des agents tous debout, si pas au soleil, tout du moins dans la chaleur! L'un d'entre eux nous a indiqué le car à trouver. Arrivées dans les environs, nous nous sommes adressées à un homme qui n'avait clairement aucune idée de l'hôtel dont nous parlions mais qui nous a donné des indications quand même, indications que nous nous sommes bien sûr empressées de ne pas suivre. Il s'est trouvé que le car que nous cherchions était juste à côté, et de la même compagnie que l'incapable qui nous avait "informées". Soit. Comme je dirai plus tard... La Turquie, c'était cool, mais sans les Turcs. (Un peu dur, mais faut dire qu'on est pas souvent tombées sur des gens super aimables et efficients)
Heureusement que je m'étais changée en robe dans les toilettes, il faisait tellement chaud. Les réceptionnistes ne se sont pas révélés beaucoup plus vifs que notre apprenti indicateur, mais soit, nous avions la carte de la chambre et nos bracelets all-in, nous n'allions pas nous plaindre. Après un bref intermède d'ascenseur inutile nous avons donc investi notre chambre.
Clairement, ce voyage peut se résumer à un mot italien béni des dieux : farniente. L'hôtel disposait d'une belle piscine entourée de transats et de parasols, mais aussi d'une mer d'un bleu si pur! Turquoise, c'est le cas de le dire (quel trait d'esprit, n'est-il pas?)
Moi qui ne raffole pas spécialement de la mer, je dois dire que les installations étaient excellentes : en effet, un ponton y donnait accès par plusieurs échelles, donc pas besoin de s'embêter avec le sable et les cailloux! La plage était aussi bien pourvue de protections contre le soleil, ce qui nous mène au dilemme cornélien qui a occupé toutes nos journées, pauvres de nous. Plage ou piscine?
Bien sûr l'hôtel avait aussi nombre de restos/bars, de manière à pouvoir manger presque 24h/24! C'était génial. Le lendemain nous avons profité du Late Breakfast de 10h à 11h (ok, on était là à moins dix). Bon who am I kidding on en a profité de A à Z sauf les deux jours où nous avions une excursion. Ensuite, bien sûr, nous n'avions pas faim avant la fin du repas de midi standard, donc nous nous "rabattions" sur le Food Court et son "snack". Honnêtement je ne suis pas sûre qu'ils aient vérifié au dico le sens du mot snack. Pour se donner une idée de la différence, nous avons fait l'effort une fois d'aller au resto normal : en gros, le snack présente deux fois moins de buffets pour ce qui est du plat de résistance, mais autant d'entrées et de desserts. Un truc de fou. On s'est régalées, croyez-moi, surtout que leurs spécialités étaient le poulet et les pommes de terres. Faudrait vraiment être difficile pour se plaindre, n'est-ce pas?
Une chose nous a tout de même déçues à ce niveau : le mythe du potato bar. Sur le papier, ça semblait être le paradis, mais pour commencer, sa localisation ne fut pas aisée. Tellement peu aisée que nous avons dû demander à un réceptionniste qui... n'en avait aucune idée non plus. Il nous a donc donné sa meilleure approximation (soit le bar de la piscine) tout en rigolant de nous (faut dire qu'on s'était déjà changées en tenues de soirée, et que le potato bar... disons que ce n'est pas le plus classe, ne serait-ce que de nom, n'est-ce pas?). Mais ce n'était pas bien grave, celui-là était sympathique au moins! Même si son anglais n'était guère meilleur, oupsi.
Nous nous sommes donc rendues sur les lieux, pour vite comprendre que ce n'était vraiment pas grand chose, seulement une espèce de mini buffet avec quelques sortes de pommes de terre. Je ne saurais pas vous dire à quoi on s'attendait, mais à plus en tout cas... heureusement qu'on avait plus faim!
A part ça, chaque jour on pouvait avoir une glace d'un goût différent. Bien sûr, les goûts intéressants étaient les jours où on était pas là mais nous avons tout de même pu en manger une fois. Je ne sais pas ce qu'on serait devenues sans.
Le soir, après avoir mangé sur une terrasse à l'extérieur (bon sang quel plaisir de faire ça, surtout l'été!), nous sommes allées au spectacle brésilien proposé par le staff. Pas très typique, donc, mais très sympa. Ensuite nous avons essayé un cocktail (dans mon cas, infect, malheureusement) du menu all-in. Qu'à cela ne tienne, nous étions encore une fois bien installées sur un transat, et nous avons papoté. Quel bonheur, un break comme ça après toute la tension de nos exams! Nous étions au paradis. Sans compter que le ponton avait un charme tout particulier le soir (une fois dûment ignoré un touriste francophone agaçant, je veux dire).
Puis nous avons profité du bar-terrasse, où j'ai quelque peu déstabilisé le barman avec une demande étrange qui consistait à me verser une liqueur de menthe non dans un cocktail, mais on the rocks. Ça a dû le marquer, pour une fille. Please, c'est du Get 27 quoi. Plutôt drôle, sa façon d'hésiter en versant, et un peu agaçante aussi.
Le lendemain, nous avons fait à peu près la même chose, et le jour d'après aussi. A un moment, nous avons rencontré celui qui devait nous vendre nos excursions, un autre incapable, si je puis me permettre. Premièrement, il ne savait parler que néerlandais. On se débrouille avec les filles (surtout à trois) mais bon, un minimum d'anglais, c'est pas du luxe, tout de même. Il a commencé par nous dire qu'il allait trouver quelqu'un qui parle français — au téléphone, puis a essayé de nous vendre la plus chère excursion pour Antalya, sans vraiment expliquer la différence de prix (qui s'est révélée être due à l'aquarium, dont nous n'avions en toute honnêteté rien à battre) pour finir par expliquer que les dates seraient compliquées : bookées, valables seulement en haute saison,... j'en passe et des meilleures. Vous vous doutez bien que nous avons obtenu les deux excursions que nous désirions, même si celles-ci étaient deux jours d'affilée.
Ce soir-là, c'était soirée tresses. Charlotte nous a trouvé différentes sortes de coiffures et a eu la patience de les mettre en œuvre, c'était tellement chouette! Quel plaisir de se préparer pour le resto du soir, pas pour les autres, mais pour soi-même, pour marquer le coup des vacances, du resto, de l'été, d'être avec des amies! Et parce qu'on a le temps de se changer trois fois dans la journée, si on veut. Quel plaisir.
Après le repas nous nous sommes installées sur le ponton en béton, les pieds dans la mer. La température de l'eau le permettait (que dis-je, l'exigeait) et la température à l'extérieur... disons qu'elle tombait de dix degrés par rapport à la journée, oh la la.
Quoiqu'il en soit, c'était très sympa. Le conducteur était très relax, jusqu'à tenir la barre avec son pied en écoutant de la musique à fond et à nous autoriser à "prendre le volant" au retour. D'accord, d'accord, c'était tout droit. Mais il aurait pu y avoir des récifs, qui sait. Des courants violents même, pourquoi pas? Quoiqu'il en soit, sa fonction de guide consistait à s'arrêter parfois pour nous donner le nom d'un grand hôtel. Encore une fois, why not? Arrivés à hauteur de Kemer, j'ai pas mal rigolé ; une rue était tout droit tirée des Pays-Bas! Tout à fait inattendu.
La veille de notre départ nous sommes allés au Parc Astérix (encore une fois, une idée émise et appliquée en moins de deux) à quatre - avec Bastien, ce qui promettait d'être crevant, surtout pour Cha qui conduisait, mais bon, pourquoi pas après tout : nous allions nous reposer dès le lendemain sur un transat. Cette journée s'est super bien passée : le trajet était un peu long peut-être, mais comme celui de Lille, nous avons mis de la musique et nous avons bien papoté et ri, donc chouette. Dès le parking nous avons eu un aperçu de la décoration du parc ; elle était aussi géniale que dans mon souvenir. Je dois avouer que je n'ai pas fait toutes les attractions avec mes compagnons, mais qu'importe, j'en ai bien profité aussi! L'ambiance était super, les amis de top qualité, la foule presque inexistante et le temps... disons qu'il n'a pas trop plu. Sans compter que j'ai eu ma traditionnelle barbe à papa.
Le retour s'est fait dans la même atmosphère joyeuse ; Charlotte nous a ramenées Marine et moi à mon appartement (la veille au soir ils avaient tous les quatre dormi à la maison, de manière à ne pas devoir faire omnibus au matin, donc Marine avait déjà sa valise prête), puis Bastien à son kot je pense, puis elle est rentrée terminer son bagage, ce qui s'est révélé être plus complexe que prévu étant donné l'annonce d'une grève de bagagistes pour le lendemain, ce qui l'a forcée à transvaser ses affaires dans une valise plus petite, histoire de pouvoir la prendre en cabine. Autant vous dire qu'elle n'est pas arrivée avant minuit et demie et a préféré m'envoyer un sms au cas où Marine serait déjà couchée (faut dire qu'on partait très très tôt le lendemain). Bien sûr, personne n'était au lit, et le temps qu'on rage bien copieusement sur les grèves en général... je ne vais pas vous faire un dessin. Moi? J'ai dû enlever tous les objets interdits en cabine de ma valise, j'ai donc pris une pause dans la conversation susdite pour me raser.
Quelques heures plus tard donc, nous nous levions, après ce que j'appellerais une grosse sieste. Le taxi nous déposa bien à l'extérieur de l'aéroport, vu les nouvelles consignes de sécurité qui incluaient un contrôle des bagages avant de rentrer dans le grand hall. Malgré tout ça, nous sommes rapidement passées. On a découvert mon coupe-ongle (shame on me pour avoir osé le prendre avec moi) mais le monsieur me l'a gracieusement laissé. En attendant l'embarquement Cha et moi avons encore vaguement somnolé, ce qui a bien sûr incité Marine a prendre une photo des deux loques qu'on était, mais je ne la blâme pas, c'était tout bonnement irrésistible. A peine l'avion décollé, j'ai bien sûr sombré.
La vague de chaleur mes amis en sortant de l'avion! J'adore. Après les douanes (et pour les filles, le contrôle de visas, corvée épargnée par mon statut français - allez savoir), nous avons cherché quelqu'un avec une petite pancarte "Corendon" (l'agence du genre Jetair du coin) sans la trouver, pour nous rendre rapidement compte qu'il y avait des stands un peu plus loin, avec des agents tous debout, si pas au soleil, tout du moins dans la chaleur! L'un d'entre eux nous a indiqué le car à trouver. Arrivées dans les environs, nous nous sommes adressées à un homme qui n'avait clairement aucune idée de l'hôtel dont nous parlions mais qui nous a donné des indications quand même, indications que nous nous sommes bien sûr empressées de ne pas suivre. Il s'est trouvé que le car que nous cherchions était juste à côté, et de la même compagnie que l'incapable qui nous avait "informées". Soit. Comme je dirai plus tard... La Turquie, c'était cool, mais sans les Turcs. (Un peu dur, mais faut dire qu'on est pas souvent tombées sur des gens super aimables et efficients)
Heureusement que je m'étais changée en robe dans les toilettes, il faisait tellement chaud. Les réceptionnistes ne se sont pas révélés beaucoup plus vifs que notre apprenti indicateur, mais soit, nous avions la carte de la chambre et nos bracelets all-in, nous n'allions pas nous plaindre. Après un bref intermède d'ascenseur inutile nous avons donc investi notre chambre.
Clairement, ce voyage peut se résumer à un mot italien béni des dieux : farniente. L'hôtel disposait d'une belle piscine entourée de transats et de parasols, mais aussi d'une mer d'un bleu si pur! Turquoise, c'est le cas de le dire (quel trait d'esprit, n'est-il pas?)
Moi qui ne raffole pas spécialement de la mer, je dois dire que les installations étaient excellentes : en effet, un ponton y donnait accès par plusieurs échelles, donc pas besoin de s'embêter avec le sable et les cailloux! La plage était aussi bien pourvue de protections contre le soleil, ce qui nous mène au dilemme cornélien qui a occupé toutes nos journées, pauvres de nous. Plage ou piscine?
Bien sûr l'hôtel avait aussi nombre de restos/bars, de manière à pouvoir manger presque 24h/24! C'était génial. Le lendemain nous avons profité du Late Breakfast de 10h à 11h (ok, on était là à moins dix). Bon who am I kidding on en a profité de A à Z sauf les deux jours où nous avions une excursion. Ensuite, bien sûr, nous n'avions pas faim avant la fin du repas de midi standard, donc nous nous "rabattions" sur le Food Court et son "snack". Honnêtement je ne suis pas sûre qu'ils aient vérifié au dico le sens du mot snack. Pour se donner une idée de la différence, nous avons fait l'effort une fois d'aller au resto normal : en gros, le snack présente deux fois moins de buffets pour ce qui est du plat de résistance, mais autant d'entrées et de desserts. Un truc de fou. On s'est régalées, croyez-moi, surtout que leurs spécialités étaient le poulet et les pommes de terres. Faudrait vraiment être difficile pour se plaindre, n'est-ce pas?
Une chose nous a tout de même déçues à ce niveau : le mythe du potato bar. Sur le papier, ça semblait être le paradis, mais pour commencer, sa localisation ne fut pas aisée. Tellement peu aisée que nous avons dû demander à un réceptionniste qui... n'en avait aucune idée non plus. Il nous a donc donné sa meilleure approximation (soit le bar de la piscine) tout en rigolant de nous (faut dire qu'on s'était déjà changées en tenues de soirée, et que le potato bar... disons que ce n'est pas le plus classe, ne serait-ce que de nom, n'est-ce pas?). Mais ce n'était pas bien grave, celui-là était sympathique au moins! Même si son anglais n'était guère meilleur, oupsi.
Nous nous sommes donc rendues sur les lieux, pour vite comprendre que ce n'était vraiment pas grand chose, seulement une espèce de mini buffet avec quelques sortes de pommes de terre. Je ne saurais pas vous dire à quoi on s'attendait, mais à plus en tout cas... heureusement qu'on avait plus faim!
A part ça, chaque jour on pouvait avoir une glace d'un goût différent. Bien sûr, les goûts intéressants étaient les jours où on était pas là mais nous avons tout de même pu en manger une fois. Je ne sais pas ce qu'on serait devenues sans.
Le soir, après avoir mangé sur une terrasse à l'extérieur (bon sang quel plaisir de faire ça, surtout l'été!), nous sommes allées au spectacle brésilien proposé par le staff. Pas très typique, donc, mais très sympa. Ensuite nous avons essayé un cocktail (dans mon cas, infect, malheureusement) du menu all-in. Qu'à cela ne tienne, nous étions encore une fois bien installées sur un transat, et nous avons papoté. Quel bonheur, un break comme ça après toute la tension de nos exams! Nous étions au paradis. Sans compter que le ponton avait un charme tout particulier le soir (une fois dûment ignoré un touriste francophone agaçant, je veux dire).
Puis nous avons profité du bar-terrasse, où j'ai quelque peu déstabilisé le barman avec une demande étrange qui consistait à me verser une liqueur de menthe non dans un cocktail, mais on the rocks. Ça a dû le marquer, pour une fille. Please, c'est du Get 27 quoi. Plutôt drôle, sa façon d'hésiter en versant, et un peu agaçante aussi.
La lune, un élément central de notre voyage |
Le lendemain, nous avons fait à peu près la même chose, et le jour d'après aussi. A un moment, nous avons rencontré celui qui devait nous vendre nos excursions, un autre incapable, si je puis me permettre. Premièrement, il ne savait parler que néerlandais. On se débrouille avec les filles (surtout à trois) mais bon, un minimum d'anglais, c'est pas du luxe, tout de même. Il a commencé par nous dire qu'il allait trouver quelqu'un qui parle français — au téléphone, puis a essayé de nous vendre la plus chère excursion pour Antalya, sans vraiment expliquer la différence de prix (qui s'est révélée être due à l'aquarium, dont nous n'avions en toute honnêteté rien à battre) pour finir par expliquer que les dates seraient compliquées : bookées, valables seulement en haute saison,... j'en passe et des meilleures. Vous vous doutez bien que nous avons obtenu les deux excursions que nous désirions, même si celles-ci étaient deux jours d'affilée.
Ce soir-là, c'était soirée tresses. Charlotte nous a trouvé différentes sortes de coiffures et a eu la patience de les mettre en œuvre, c'était tellement chouette! Quel plaisir de se préparer pour le resto du soir, pas pour les autres, mais pour soi-même, pour marquer le coup des vacances, du resto, de l'été, d'être avec des amies! Et parce qu'on a le temps de se changer trois fois dans la journée, si on veut. Quel plaisir.
Après le repas nous nous sommes installées sur le ponton en béton, les pieds dans la mer. La température de l'eau le permettait (que dis-je, l'exigeait) et la température à l'extérieur... disons qu'elle tombait de dix degrés par rapport à la journée, oh la la.
Merci à Marine pour cette photo... cruelle |
Le lendemain nous avons finalement cédé à l'insistance de l'animateur de l'hôtel, qui nous harcelait pour un tour en bateau dans les cavernes naturelles du coin. Il faut dire qu'on est absolument pas des push-overs : plus vous allez le dire, moins on va avoir envie de le faire (ce qui eut d'ailleurs pour effet d'annihiler toute idée de massage/hammam/sauna que nous aurions pu avoir, dû aux insistances horripilantes de la dame qui procurait les serviettes, d'ailleurs) (... ce que nous n'avons pas hésité à amplement expliquer dans le questionnaire de satisfaction de l'hôtel) (ok, surtout Marine, mais on a tout de suite sanctionné son texte cinglant, croyez-moi). Et tout ça dans un anglais aussi intelligible que possible, histoire d'être vraiment bien comprises.
Qu'est-ce que je disais? Ah oui, la balade! Le type voulait qu'on la fasse dès le premier jour... sans blague. Non. Donc deux jours plus tard, nous avons concédé, parce que des dames nous l'avaient conseillée, parce que nous nous étions reposées et que nous voulions sortir de l'hôtel un peu, etc. Pas parce qu'il avait besoin de nous pour compléter son groupe. Et pas non plus parce qu'il en pinçait un peu pour Marine, comme nous le comprendrions un peu plus tard.Quoiqu'il en soit, c'était très sympa. Le conducteur était très relax, jusqu'à tenir la barre avec son pied en écoutant de la musique à fond et à nous autoriser à "prendre le volant" au retour. D'accord, d'accord, c'était tout droit. Mais il aurait pu y avoir des récifs, qui sait. Des courants violents même, pourquoi pas? Quoiqu'il en soit, sa fonction de guide consistait à s'arrêter parfois pour nous donner le nom d'un grand hôtel. Encore une fois, why not? Arrivés à hauteur de Kemer, j'ai pas mal rigolé ; une rue était tout droit tirée des Pays-Bas! Tout à fait inattendu.
Nous étions contentes d'atteindre les cavernes, croyez-moi, la chaleur était suffocante. Il a commencé par nous montrer l'intérieur d'une petite cavité, puis nous nous sommes arrêtés dans une bien plus grande. Je ne suis pas spécialement pour les chocs thermiques, mais là je dois avouer que la perspective de sauter dans l'eau m'alléchait. Jusqu'à ce que Marine me dise qu'elle était glacée. A quoi servent les amis dans ces cas-là, si ce n'est pas à mentir, je vous le demande! N'écoutant que mon courage et mon thermomètre interne surchauffé, je sautai. Woaw. Elle ne mentait pas, mais ça faisait du bien quand même. Après avoir nagé un peu pour retrouver l'usage des pores de ma peau, je les ai rejointes, et c'est là qu'a commencé un des délires les plus étranges du voyage : je l'ai appelé l'Obsession de l'Etoile. Telles des nageuses synchronisées intoxiquées, nous essayions de former avec nos jambes une étoile équidistante en joignant nos pieds de manière concomitante. Oui, voilà, c'était le foutoir, quoi. Qu'est-ce qu'on a ri! Les autres touristes ont dû nous prendre pour des folles, mais on s'en fichait, c'était irrépressible (la figure comme le rire qui en résultait).
C'est avec le cœur lourd que nous sommes donc retournées sur le bateau, donc, et la dure perspective de retrouver nos tongs sur la plage de l'hôtel, tout à fait exposées au soleil, et donc brûlantes. La vie est injuste tout de même, nous devions retourner à nos transats. Mais avant, il fallait régler la sortie, et ce en cash, puisque leur machine n'acceptait nos cartes. Nous avons donc retrouvé notre conducteur, qui nous a ... eh bien conduite à l'ATM le plus proche, où nous pouvions même retirer des euros! Je dis "nous", je devrais dire "Marine" en fait, puisque celle-ci a très égoïstement retiré le dernier billet disponible. Cha et moi sommes passées tour à tour, réessayant plusieurs fois, sans succès. Je vous jure que le type commençait à se poser des questions, tout adossé nonchalamment à la voiture qu'il était. Pour finir, j'ai sorti quelques billets locaux en pouffant de rire, la situation étant tout de même cocasse.
Ce soir-là je pense, Marine et moi avons expliqué les grandes lignes de Shadowhunters. Cela nous a pris moins de temps que ce que nous avions mis pour faire de même quelques semaines plus tôt, et surtout c'était plus ou moins clair! Faut dire qu'alors nous avions lu The Mortal Instruments (six bouquins), étions en train de lire The Infernal Devices (trois bouquins) et avions vu le film et la première saison de la série. Pas mal d'imbroglios et de retournements de situations à expliquer, donc. Cette conversation nous a bien sûr mené à un moment particulier de l'épisode 12, quand Alec avoue enfin ses sentiments à Magnus... enfin je ne vais pas tout vous déballer maintenant, ce serait trop long! Quoiqu'il en soit, une soudaine envie de revoir cette scène paroxystique nous a prises, et comme il n'y avait pas de wifi dans la chambre, nous sommes sorties en pyjama dans le hall d'entrée (ou plutôt à l'entrée des toilettes) pour la montrer à Charlotte. A mon avis, le réceptionniste a dû nous prendre pour des folles, mais tant pis, ça en valait le coup!
Le 22 juin, à 21h, avait lieu le dernier match du groupe E de l'Euro UEFA 2016, autrement dit, Belgique vs Suède. La lune, ce soir-là, avait une teinte rouge, I swear to god. Les Red Devils devaient gagner, l'alternative était inenvisageable. Nous étions en tout une petite dizaine de touristes à regarder le match, qui nous a tenu en haleine jusqu'à la fin (ils ont gagné). Ils avaient intérêt, après tout, tout le monde était en t-shirt de foot. Sauf nous, d'accord, mais nous étions en noir, jaune, rouge quand même! Nous nous sommes d'ailleurs permis de remplir le tableau des résultats de l'hôtel, puisque personne ne le faisait (pour la Belgique hein, le reste on s'en fiche).
Le lendemain nous avons visité Antalya, avec la petite surprise de se rendre compte que le guide ne savait, à l'instar du type qui nous avait assuré le contraire, pas parler français. Le néerlandais était à nouveau à l'honneur, mais ce n'était vraiment pas grave, puisqu'il avait un accent impeccable et nous pressait de l'arrêter si on voulait qu'il traduise quoi que ce soit en anglais. La visite a commencé par les chutes de la ville (40 m). Jolies mais pas très impressionnantes : quelques mois auparavant j'avais vu au Québec celles de Montmorency, qui tombent sur 83 m.
En attendant les filles qui étaient allées aux toilettes (et apparemment, avaient dû subir la vue d'un insecte particulièrement dégoûtant... et après on s'étonne que je bois le moins possible pendant ce genre de sortie), un petit chat tout mignon est venu me dire bonjour, ce qui m'a bien sûr obligée à les appeler à grands renforts de bras quand elles sont enfin sorties. Tout ceci en s'appliquant à ne pas remarquer que le guide commençait à s'impatienter, bien sûr. Après cela nous avons "visité" une immense bijouterie, où j'ai craqué mon budget et où les filles se sont fait harceler... tout à fait standard, donc. Nous avions expliqué à Marine notre théorie sur le raisonnement masculin dans ce genre de pays lorsqu'ils voient deux filles sans homme pour les chaperonner... il me suffit de dire que si nous avions voulu échafauder une étude, les résultats auraient été très, très clair. On a pas arrêté de leur poser la question fatidique : "Vous êtes sœurs?" In-cro-yable.
Après cet achat mirobolant, nous avons enchaîné avec un magasin de cuir et de fourrures, avec même un petit défilé! Certains manteaux étaient vraiment doux, c'était fou.
N.B.: on dira ce qu'on veut, Cruella / Glenn Close était magistrale.
Ensuite nous avons réellement atteint Antalya, où nous avons fait un petit tour du centre jusqu'à la marina. Nous avons embarqué sur un des nombreux bateaux pirates pour une balade.
Après cela, nous avions pas mal de temps libre, d'ailleurs c'est à ce moment-là que nous nous sommes heurtées là à la drôle de manière qu'ont les néerlandophones de compter les demi-heures! (soit dans le mauvais sens, pourrait-on dire), nous nous sommes donc efforcées de retrouver le chemin du centre. Je suis rentrée dans deux mosquées, ce qui était plutôt simple en fait puisqu'on nous proposait des voiles pour couvrir notre tête et nos jambes si besoin. Après une sorte de café frappé, nous avons même fait des achats dans un magasin du genre de H&M.
Rentrées à l'hôtel, nous nous sommes précipitées dans notre chambre pour nous changer et sauter dans la piscine (ou était-ce le lendemain?) et le soir même Marine et moi mettions une nouvelle robe. Après le repas nous avons succombé à un cliché, certes, mais de manière ironique : j'ai nommé le photo shoot maison. En effet, les jours précédents nous avions vu plusieurs personnes se photographier tour à tour dans des positions de starlettes, sur la plage, adossées aux cordages du ponton, etc. Nous avions même été accostées par un énième membre du personnel de l'hôtel pour un vrai shooting, le genre de truc qui prend une demi-heure, et dont la première photo est gratuite. Non merci. Comme dit Charlotte, quel gaspillage de son temps! Sans compter que le type voyait bien qu'on pouvait faire nos propres clichés. C'est pourquoi donc, ce soir-là, nous décidâmes de parodier ces gens un peu ridicules à notre avis, en utilisant l'appareil photo de Cha et son retardateur. Quelles photos, mes amis! Excellentes de naturel, impressionnantes d'authenticité. Jusqu'à la pose Haka des rugbymen néo-zélandais!
Allez, juste pour le plaisir :
Le lendemain nous avons visité quelques sites archéologiques de la région ainsi que l'église Saint-Nicholas, où le saint repose apparemment, en effet , il s'agit d'un endroit très important pour les chrétiens orthodoxes, qui vénèrent encore aujourd'hui la tombe du saint illustre, à grands renforts de prières, icônes et chapelets. Le reste du site restera quelque peu flou dans ma tête, étant donné le compte-rendu tout sauf exhaustif du guide de cette excursion-là. Il parlait encore néerlandais, mais je vous assure qu'ici ce n'était pas le problème. Non, des explications, même si elles sont dans une langue que vous ne maîtrisez pas entièrement sont tout de même utiles ; leur absence, elle, vous bouffe. Et c'est exactement ce qui s'est passé! Agacées d'avoir tant de temps libre sans ne serait-ce qu'un panneau informatif valable, une idée a commencé à germer dans nos têtes : s'informer à la source du savoir ultime, soit notre prof d'histoire du secondaire. Autant vous dire que nous ne l'avions pas vu depuis au moins deux ans, mais Marine ayant encore son numéro dans son portable, nous avons appelé. Oui, vous m'avez bien comprise. Nous avons appelé un ancien professeur out of the blue depuis la Turquie. Un grain de folie, mais franchement l'idée était trop belle pour qu'on se défile. Je suis malheureusement tombée sur son répondeur, et en mode haut-parleur, le message ne devait pas être très compréhensible, mais cela importe peu pour finir, puisque notre prof miracle nous a rappelé tout de suite après! Quel trip d'entendre à nouveau sa voix! Après avoir écouté patiemment la raison de notre agacement du moment, il a répondu (non sans raison, je l'admets) qu'on ne pouvait pas vraiment se plaindre, vu les vacances qu'on s'offrait, et qu'en tant qu'étudiante en histoire de l'art, je devrais pouvoir parler du site. C'est une des choses que j'adore chez lui, sa capacité à piquer au vif de manière tout à fait justifiée et efficace! Quoiqu'il en soit, la discussion n'a pas duré longtemps mais elle en valait le coup, rien que pour les souvenirs de ses cours et de ses voyages (lui-même était en chemin pour son traditionnel voyage d'histoire de l'art de fin d'année).
Ensuite nous avons rejoint le site de Myra-Demre, avec ses tombes lyciennes troglodytes et son théâtre romain, tous deux sincèrement de toute beauté mais teintés encore une fois par ce manque flagrant d'information, heureusement comblé par un autre guide parlant français. En effet, deux touristes du groupe venaient de Binche (autant vous dire qu'elles ne comprenaient pas un mot de ce qui se disait — non pas qu'il s'en disait beaucoup) et avaient entendu un homme expliquer le site un peu plus loin, nous en avons donc profité pour nous coller à ce groupe inconnu. Quand il eut fini, il nous fit même un petit topo de ce que nous avions loupé, vraiment très sympa.
Pourtant, nous avons essayé de ne pas trop nous associer à elles et ce pour une raison toute simple : elles étaient d'une négativité sans bornes. Et les filles et moi ça, on peut pas. Rien qu'au midi, l'une d'elle nous a écorché les oreilles sur la qualité et la variété toutes deux moyennes du repas. Honnêtement, ce n'était pas si mal que ça, et je suis pas quelqu'un de super facile niveau nourriture.
Soit.
L'après-midi, nous avons à nouveau pris un bateau, plus petit cette fois. Nous avons vu l'île de Kekova, dont j'apprends le nom et l'histoire en écrivant ceci. Il s'agit d'une ancienne ville lycienne partiellement détruite par ce qui semble être un tremblement de terre et dont on peut encore voir la base des constructions (comme des escaliers, etc..) à la surface. Très joli!
Un peu plus tard (après qu'on nous ait à nouveau demandé si on voulait des photos de nous, sur des assiettes, par exemple) le bateau s'est arrêté dans une crique, et encore une fois, nous étions contentes de pouvoir nous rafraîchir.
Au soir nous avons eu droit à un autre spectacle, turc cette fois-ci. L'animateur avait une façon de parler anglais bien à lui. Disons que je ne savais jamais très bien où était la césure entre son speech en turc et celui dans une langue compréhensible pour nous. Une chose m'a particulièrement frappée dans ce spectacle, c'est le danseur qui, dans le noir, tournait sur lui-même à l'infini. Sa tunique était blanche et les projecteurs bleus, ce qui donnait à l'ensemble un côté tout à fait irréel fascinant. La fascination en fut accrue lorsque, s'arrêtant, le danseur ne se donna même pas la peine de tituber en retournant dans les coulisses.
Étant donné que cette soirée était notre dernière, nous en avons bien profité : nous avons à nouveau trempé nos pieds dans la mer (c'était devenu notre petite habitude) en déplorant ne pas être assez loin pour ne pas entendre la mauvaise musique du karaoké, puis nous avons rejoint le ponton en bois pour admirer notre premier lever de lune (sur la mer, no less).
Le lendemain nous avons profité une dernière fois du Late Breakfast (ayant pris la précaution la veille de faire nos valises pour profiter au max de notre lit), puis des transats, puis du repas de midi, où nous avons cherché à boire une coupe de champ, sans succès malheureusement. Juste avant de partir, plus tard dans l'aprem, nous avons dépensé nos derniers deniers dans des tuiles et biscuits pour accompagner un apéro où nous avons porté un toast à... nous, bien sûr et aux bonnes idées qu'on met en application (et dieu sait qu'on ne manque pas de ces dernières!
Au plaisir d'être à nouveau une épave avec vous les filles!
Ce soir-là je pense, Marine et moi avons expliqué les grandes lignes de Shadowhunters. Cela nous a pris moins de temps que ce que nous avions mis pour faire de même quelques semaines plus tôt, et surtout c'était plus ou moins clair! Faut dire qu'alors nous avions lu The Mortal Instruments (six bouquins), étions en train de lire The Infernal Devices (trois bouquins) et avions vu le film et la première saison de la série. Pas mal d'imbroglios et de retournements de situations à expliquer, donc. Cette conversation nous a bien sûr mené à un moment particulier de l'épisode 12, quand Alec avoue enfin ses sentiments à Magnus... enfin je ne vais pas tout vous déballer maintenant, ce serait trop long! Quoiqu'il en soit, une soudaine envie de revoir cette scène paroxystique nous a prises, et comme il n'y avait pas de wifi dans la chambre, nous sommes sorties en pyjama dans le hall d'entrée (ou plutôt à l'entrée des toilettes) pour la montrer à Charlotte. A mon avis, le réceptionniste a dû nous prendre pour des folles, mais tant pis, ça en valait le coup!
Le 22 juin, à 21h, avait lieu le dernier match du groupe E de l'Euro UEFA 2016, autrement dit, Belgique vs Suède. La lune, ce soir-là, avait une teinte rouge, I swear to god. Les Red Devils devaient gagner, l'alternative était inenvisageable. Nous étions en tout une petite dizaine de touristes à regarder le match, qui nous a tenu en haleine jusqu'à la fin (ils ont gagné). Ils avaient intérêt, après tout, tout le monde était en t-shirt de foot. Sauf nous, d'accord, mais nous étions en noir, jaune, rouge quand même! Nous nous sommes d'ailleurs permis de remplir le tableau des résultats de l'hôtel, puisque personne ne le faisait (pour la Belgique hein, le reste on s'en fiche).
J'avoue... on ne voit pas bien la différence mais... |
les photos sont prises à des distances... différentes. |
En attendant les filles qui étaient allées aux toilettes (et apparemment, avaient dû subir la vue d'un insecte particulièrement dégoûtant... et après on s'étonne que je bois le moins possible pendant ce genre de sortie), un petit chat tout mignon est venu me dire bonjour, ce qui m'a bien sûr obligée à les appeler à grands renforts de bras quand elles sont enfin sorties. Tout ceci en s'appliquant à ne pas remarquer que le guide commençait à s'impatienter, bien sûr. Après cela nous avons "visité" une immense bijouterie, où j'ai craqué mon budget et où les filles se sont fait harceler... tout à fait standard, donc. Nous avions expliqué à Marine notre théorie sur le raisonnement masculin dans ce genre de pays lorsqu'ils voient deux filles sans homme pour les chaperonner... il me suffit de dire que si nous avions voulu échafauder une étude, les résultats auraient été très, très clair. On a pas arrêté de leur poser la question fatidique : "Vous êtes sœurs?" In-cro-yable.
Après cet achat mirobolant, nous avons enchaîné avec un magasin de cuir et de fourrures, avec même un petit défilé! Certains manteaux étaient vraiment doux, c'était fou.
N.B.: on dira ce qu'on veut, Cruella / Glenn Close était magistrale.
Ensuite nous avons réellement atteint Antalya, où nous avons fait un petit tour du centre jusqu'à la marina. Nous avons embarqué sur un des nombreux bateaux pirates pour une balade.
Après cela, nous avions pas mal de temps libre, d'ailleurs c'est à ce moment-là que nous nous sommes heurtées là à la drôle de manière qu'ont les néerlandophones de compter les demi-heures! (soit dans le mauvais sens, pourrait-on dire), nous nous sommes donc efforcées de retrouver le chemin du centre. Je suis rentrée dans deux mosquées, ce qui était plutôt simple en fait puisqu'on nous proposait des voiles pour couvrir notre tête et nos jambes si besoin. Après une sorte de café frappé, nous avons même fait des achats dans un magasin du genre de H&M.
Rentrées à l'hôtel, nous nous sommes précipitées dans notre chambre pour nous changer et sauter dans la piscine (ou était-ce le lendemain?) et le soir même Marine et moi mettions une nouvelle robe. Après le repas nous avons succombé à un cliché, certes, mais de manière ironique : j'ai nommé le photo shoot maison. En effet, les jours précédents nous avions vu plusieurs personnes se photographier tour à tour dans des positions de starlettes, sur la plage, adossées aux cordages du ponton, etc. Nous avions même été accostées par un énième membre du personnel de l'hôtel pour un vrai shooting, le genre de truc qui prend une demi-heure, et dont la première photo est gratuite. Non merci. Comme dit Charlotte, quel gaspillage de son temps! Sans compter que le type voyait bien qu'on pouvait faire nos propres clichés. C'est pourquoi donc, ce soir-là, nous décidâmes de parodier ces gens un peu ridicules à notre avis, en utilisant l'appareil photo de Cha et son retardateur. Quelles photos, mes amis! Excellentes de naturel, impressionnantes d'authenticité. Jusqu'à la pose Haka des rugbymen néo-zélandais!
Allez, juste pour le plaisir :
Le lendemain nous avons visité quelques sites archéologiques de la région ainsi que l'église Saint-Nicholas, où le saint repose apparemment, en effet , il s'agit d'un endroit très important pour les chrétiens orthodoxes, qui vénèrent encore aujourd'hui la tombe du saint illustre, à grands renforts de prières, icônes et chapelets. Le reste du site restera quelque peu flou dans ma tête, étant donné le compte-rendu tout sauf exhaustif du guide de cette excursion-là. Il parlait encore néerlandais, mais je vous assure qu'ici ce n'était pas le problème. Non, des explications, même si elles sont dans une langue que vous ne maîtrisez pas entièrement sont tout de même utiles ; leur absence, elle, vous bouffe. Et c'est exactement ce qui s'est passé! Agacées d'avoir tant de temps libre sans ne serait-ce qu'un panneau informatif valable, une idée a commencé à germer dans nos têtes : s'informer à la source du savoir ultime, soit notre prof d'histoire du secondaire. Autant vous dire que nous ne l'avions pas vu depuis au moins deux ans, mais Marine ayant encore son numéro dans son portable, nous avons appelé. Oui, vous m'avez bien comprise. Nous avons appelé un ancien professeur out of the blue depuis la Turquie. Un grain de folie, mais franchement l'idée était trop belle pour qu'on se défile. Je suis malheureusement tombée sur son répondeur, et en mode haut-parleur, le message ne devait pas être très compréhensible, mais cela importe peu pour finir, puisque notre prof miracle nous a rappelé tout de suite après! Quel trip d'entendre à nouveau sa voix! Après avoir écouté patiemment la raison de notre agacement du moment, il a répondu (non sans raison, je l'admets) qu'on ne pouvait pas vraiment se plaindre, vu les vacances qu'on s'offrait, et qu'en tant qu'étudiante en histoire de l'art, je devrais pouvoir parler du site. C'est une des choses que j'adore chez lui, sa capacité à piquer au vif de manière tout à fait justifiée et efficace! Quoiqu'il en soit, la discussion n'a pas duré longtemps mais elle en valait le coup, rien que pour les souvenirs de ses cours et de ses voyages (lui-même était en chemin pour son traditionnel voyage d'histoire de l'art de fin d'année).
Ensuite nous avons rejoint le site de Myra-Demre, avec ses tombes lyciennes troglodytes et son théâtre romain, tous deux sincèrement de toute beauté mais teintés encore une fois par ce manque flagrant d'information, heureusement comblé par un autre guide parlant français. En effet, deux touristes du groupe venaient de Binche (autant vous dire qu'elles ne comprenaient pas un mot de ce qui se disait — non pas qu'il s'en disait beaucoup) et avaient entendu un homme expliquer le site un peu plus loin, nous en avons donc profité pour nous coller à ce groupe inconnu. Quand il eut fini, il nous fit même un petit topo de ce que nous avions loupé, vraiment très sympa.
Pourtant, nous avons essayé de ne pas trop nous associer à elles et ce pour une raison toute simple : elles étaient d'une négativité sans bornes. Et les filles et moi ça, on peut pas. Rien qu'au midi, l'une d'elle nous a écorché les oreilles sur la qualité et la variété toutes deux moyennes du repas. Honnêtement, ce n'était pas si mal que ça, et je suis pas quelqu'un de super facile niveau nourriture.
Soit.
L'après-midi, nous avons à nouveau pris un bateau, plus petit cette fois. Nous avons vu l'île de Kekova, dont j'apprends le nom et l'histoire en écrivant ceci. Il s'agit d'une ancienne ville lycienne partiellement détruite par ce qui semble être un tremblement de terre et dont on peut encore voir la base des constructions (comme des escaliers, etc..) à la surface. Très joli!
Un peu plus tard (après qu'on nous ait à nouveau demandé si on voulait des photos de nous, sur des assiettes, par exemple) le bateau s'est arrêté dans une crique, et encore une fois, nous étions contentes de pouvoir nous rafraîchir.
Au soir nous avons eu droit à un autre spectacle, turc cette fois-ci. L'animateur avait une façon de parler anglais bien à lui. Disons que je ne savais jamais très bien où était la césure entre son speech en turc et celui dans une langue compréhensible pour nous. Une chose m'a particulièrement frappée dans ce spectacle, c'est le danseur qui, dans le noir, tournait sur lui-même à l'infini. Sa tunique était blanche et les projecteurs bleus, ce qui donnait à l'ensemble un côté tout à fait irréel fascinant. La fascination en fut accrue lorsque, s'arrêtant, le danseur ne se donna même pas la peine de tituber en retournant dans les coulisses.
Étant donné que cette soirée était notre dernière, nous en avons bien profité : nous avons à nouveau trempé nos pieds dans la mer (c'était devenu notre petite habitude) en déplorant ne pas être assez loin pour ne pas entendre la mauvaise musique du karaoké, puis nous avons rejoint le ponton en bois pour admirer notre premier lever de lune (sur la mer, no less).
Le lendemain nous avons profité une dernière fois du Late Breakfast (ayant pris la précaution la veille de faire nos valises pour profiter au max de notre lit), puis des transats, puis du repas de midi, où nous avons cherché à boire une coupe de champ, sans succès malheureusement. Juste avant de partir, plus tard dans l'aprem, nous avons dépensé nos derniers deniers dans des tuiles et biscuits pour accompagner un apéro où nous avons porté un toast à... nous, bien sûr et aux bonnes idées qu'on met en application (et dieu sait qu'on ne manque pas de ces dernières!
Au plaisir d'être à nouveau une épave avec vous les filles!
God I love her |