Mexique

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Dernier voyage en date : Mexique

samedi 30 juin 2018

Bali et Java



En août dernier (dammit ça fait déjà presque un an!) Charlotte et moi sommes allées en Indonésie. Quelle aventure! Mind-blowing. Sérieusement, j'en reviens toujours pas de tout ce qu'on a fait, et par nos propres moyens! Partir en sac à dos, ça nous connaît maintenant, ce n'est pas ça, mais là le challenge était tellement différent! On était loin de nos city-trips, où le défi principal est de se repérer dans les transports en commun (non pas que ce soit toujours simplissime hein : on va pas se mentir, je n'ai toujours pas bien compris comment on est censés savoir se repérer dans Venise, une ville à 40 % sans noms de rue et avec au grand max trois endroits pour acheter des tickets de vaporetti... mais je digresse). Tout cela pour dire que s'il est vrai qu'on avait déjà réservé la majorité de nos auberges de jeunesse (merci Booking.com), il restait tout de même à voir comment on allait se déplacer entre les différentes étapes qu'on s'était fixées. 

Eh bien en fait, ça a été drôlement facile. Je ne dis pas qu'on a pas ramé un peu une fois de temps en temps mais c'était vraiment rien comparé au film que je m'étais fait dans ma tête. Turns out, la majorité des gens là-bas sont contents de pouvoir t'aider d'aller d'un point A à un point B, et ce pour se faire des sous, bien sûr, mais pas seulement. Ils sont sympas avec les touristes là-bas, c'est tout. Je pense vraiment que c'est culturel. Genre il sont gentils quoi. 

Enfin bref, l'Indonésie. Let's go

Une fois n'est pas coutume, nous ne sommes pas parties aux aurores. Le trajet dans ce sens étant en général effectué de nuit, nous avions rendez-vous à la gare du Midi vers 17h. Qu'est-ce que j'étais excitée! Faut dire qu'un départ pareil ça donne le temps de se préparer et d'avoir plus qu'une envie, celle de partir. J'avais mis pas mal de temps à préparer mon sac à dos à l'aide d'une méthode de "roulage" de vêtements, ce qui permet d'avoir plus de place (mon sac étant un tantinet plus petit que celui de Cha, je voulais être sûre de ne manquer de rien).
En effet, la fois où nous avions fait nos cinq city-trips d'un coup nous avions compté sur le fait que nous laverions nos affaires à mi-chemin du trajet (quelle affaire, ce lave-linge à Vienne... pour faire court, il a fallu qu'on tombe sur celui qui a buggé au moment de l'essorage). Bref, ce n'était pas le même tableau ici. Il nous semblait plus facile de partir avec le nécessaire pour quinze jours. 

P.S. on a quand même vu une petite wasserette (vous avez vu, j'utilise mon belge) à Ubud, comme quoi en cherchant bien, je suis sûre qu'on peut tout trouver... c'est le bout du monde, pas le Moyen Âge, là-bas.

Quoiqu'il en soi nous nous sommes retrouvées au bureau Airfrance à la gare, devant lequel nous avons bavardé un peu, Bastien étant là pour nous souhaiter un bon voyage. Nous avons ensuite pris possession de nos tickets de train, que la dame a eu quelques difficultés à trouver dans l'ordinateur (leur système ne me paraît pas vraiment au point, d'ailleurs je m'attendais à ce qu'elle nous fournisse nos billets d'avion par la même occasion - c'est le guichet Air France après tout - mais c'était trop en demander). Enfin, nous avions tout le temps du monde!

Ensuite nous nous sommes installées dans le train vers Schipol, et nous n'avons pas vu le trajet passer, tant notre conversation était enthousiaste. Je me suis débarrassée des emballages des quelques médocs que j'avais pris pour faire un peu plus de place et du coup j'ai eu la bonne idée *raclement de gorge* de déballer nos bracelets anti-moustiques... wow l'odeur de citronnelle qu'émanent ces trucs est super forte on se rend pas compte! On a empuanté toute le wagon, les gens devaient être contents.
L'aéroport se trouvant dans la gare même (ou est-ce l'inverse), nous n'avons pas mis beaucoup de temps pour nous retrouver dans la zone des duty free et ce sans embûches, mis à part l'attitude un peu vexante d'une dame de la sécurité par rapport à la langue qu'on parlait... qu'est-ce qu'elle croyait, qu'on est tous flamands en Belgique? Je vous jure qu'elle nous a vraiment regardées de travers, j'ai pas bien compris. Mais soit, rien de bien sérieux : nous étions toujours sur notre petit nuage.

Histoire de visualiser, Bali, c'est loin. Genre, l'autre côté de la planète.

Le trajet prévu était long, c'est le moins qu'on puisse dire. Amsterdam > Singapour en à peu près 12h, puis une escale de trois heures, puis un deuxième vol de deux petites heures. Sans compter que notre première étape n'était pas pour la ville d'arrivée! Il n'y avait pas grand chose à voir à Denpasar, et comme on avait que deux semaines... Enfin tout ça pour dire qu'on a encore passé une heure et demie en voiture haha!

Les billets d'avion que nous avons reçu étaient un peu étranges. Le numéro de l'appareil était identique sur les deux différents tickets, tout comme nos places, mis à part les lettres de nos sièges, qui étaient interchangées sur le deuxième ticket. L'avion que nous prenions ne s'arrêtait-il à Singapour que pour reprendre de l'essence? Si c'était le cas, devait-on rester à bord durant l'opération? (Nous avions eu le tour pour une escale à Agadir : on avait pas eu de mal à attendre de repartir mais bon après 12h de vol, l'idée de ne pas pouvoir nous dégourdir les jambes nous horrifiait un peu, j'avoue) Dix-sept heures dans la même boîte à sardines, c'était en effet pousser le bouchon un peu loin, tout de même.
Charlotte s'est assise côté couloir, puisque c'est sa préférence, et moi je me suis installée au milieu. Nous avons tout d'abord vaguement espéré être à deux mais c'était sans compter le retardataire qui nous est tombé sur le râble. Il a d'entrée de jeu commencé à maugréer que sur son ticket c'était lui qui était sensé être au couloir, mais non, pas de souci, il allait se mettre à la fenêtre, ça ne le dérangeait pas... *5 min plus tard et beaucoup plus fort* en fait, il aurait dû le dire à l’hôtesse de l'air, elle l'aurait surclassé, nan parce que vous comprenez c'est long comme vol, il aurait bien voulu être surclassé...


Le mec vivait dans un monde parallèle plein sièges confos et de gens à l'écoute du moindre de ses petits besoins égocentrés, je vous jure on en revenait pas. Y en a qui manquent pas de souffle, c'est dingue. Et ce n'était que le début bien sûr, le type a ronchonné pendant une grande partie du vol. Béni soit celui qui a inventé les oreillettes! Il venait de Bordeaux, étudiait le droit et rejoignait ses parents. Il avait une faible tolérance au stress mais regardait néanmoins les thrillers sordides de la collection proposée, parce que voilà, Isabelle Hupert, c'est Isabelle Hupert. Un snob fini. Mais bon, en fin de compte tout ça n'était pas bien grave! Je n'allais pas me laisser emmerder à l'aune des vacances les plus extraordinaires de ma vie. Jusqu'à ce qu'il décroche le pompon avec son attitude envers l'hôtesse. J'ai horreur des gens condescendants et le mec était un champion en la matière. Apprends à parler anglais, duc*, on en reparlera! In-cro-yable. J'ai donc été nominée interprète. Bref. Je pense que Cha était contente que je sois celle à côté de lui hahaha! A un moment je suis passée au-dessus de ce petit bonhomme. Quand j'ai eu des douleurs dans le bas du ventre, l'hôtesse m'a gentiment offert une bouillotte improvisée sous la forme d'une bouteille d'eau réchauffée, et de gratitude, j'ai redoublé d'efforts pour me poser en rempart entre elle et la stupidité du jeune bordelais (btw l'idiot a lui aussi voulu une bouteille à lui tout seul à un moment, bien sûr...).

Le sans-gêne, c'est un art

Enfin! Après je ne sais pas combien de films (dont Moana!), nous sommes arrivées à Singapour. Cet aéroport est assez impressionnant : immense, divisé en de nombreuses zones reliées entre elles au moyen d'un petit train automatisé, y a de la moquette partout, des toilettes très très chiques et spacieuses ... et un deuxième contrôle de sécurité (nan parce que c'est comme les deux douanes à Calais, entre les deux, on a toute la latitude nécessaire pour s'acheter un AK-47, vous comprenez) avant de pouvoir entrer dans le sas d'attente spécialement pour la porte de notre vol. Adieu donc, bouteille d'eau à peine achetée.
Le deuxième vol est passé plutôt vite (le Bordelais étant heureusement parti de son côté) et nous sommes arrivées à Bali dans la soirée. Après avoir enduré la climatisation bien trop forte et passé la douane, nous avons enfin pu entrer sur le territoire indonésien : l'aéroport était un mélange d'architecture moderne et traditionnelle, vraiment très joli. Il y avait de vraies orchidées partout, c'était plutôt sympa... jusqu'au moment où on a dû prendre un taxi. Bien sûr ils étaient tous là tels des vautours, à attendre de se jeter sur nous avec leurs prix démesurés. Heureusement que Charlotte était là! Je ne suis d'aucune utilité pour ce genre de transactions, je dois bien l'avouer. On s'est renseignées à une sorte de pont infos mais sans vraiment de succès. Enfin, pour faire court, après avoir retiré de l'argent à un ATM (des milliers et des milliers), on a accepté l'offre de l'un d'entre eux, et on a tout de suite commencé à observer hahaha : ç'avait beau être le soir, on pouvait voir le reste de la circulation, et rien que ça c'était dingue! Je me souviendrai toujours de cette fille qui était assise à l'arrière d'une motocyclette conduite par un autre : la nonchalance avec laquelle elle tenait sa boisson d'une main et son téléphone de l'autre, mes amis! C'était fou. On s'est vite rendues compte que ces gens sont nés sur un deux-roues, et que parfois toute la famille y tenait! (je pense qu'on a vu jusque 4 personnes sur ces petits engins)

Notre destination était une localité sur la côte ouest de Bali, Tanah Lot, à une vingtaine de kilomètres de Denpasar. Il s'agit d'un temple hindouiste sur une presqu'île et donc accessible à pied lors de la marée basse. Il est très connu pour les couchers de soleil, ce que nous n'avons malheureusement pas vu mais que voulez-vous, nous n'avions pas le temps de rester jusqu'au soir du lendemain! Non : nous sommes arrivées plutôt tard, avons fait notre check in et nous sommes laissées guider entre les différentes maisonnettes qui constituaient l'hôtel. Il ne nous a pas fallu longtemps pour nous endormir : les lits étaient excellents!

Photo le lendemain

Le lendemain nous avons bu notre premier jus de pastèque ainsi qu'un thé avec des petits sachets de sucre trop chou et fluos, avec des pancakes (avec des bananes pour Charlotte), ce qui allait devenir assez standard. Puis nous nous sommes dirigées vers le temple. Il était encore tôt et le niveau de la mer était trop haut, donc nous nous sommes baladées dans les rues désertes attenantes : c'était agréable de voir les premiers signes de vie, en l’occurrence, les premières offrandes sur le pas des portes. Elles étaient constituées de feuilles tressées afin d'en faire un petit récipient dans lequel on mettait des fleurs, de l'encens, mais parfois aussi... des mentos encore emballés (ne me demandez pas, je n'ai aucune idée).
Il y avait aussi une petite fontaine sur laquelle, entre le moment où est passées pour la première fois et la deuxième, quelqu'un avait orné le dieu Ganesh (l'éléphant!) d'un collier de fleurs jaunes.


Nous avons attendu patiemment (ok, presque) de pouvoir passer sans trop nous mouiller, histoire de se rapprocher de la grotte sacrée (le temple en lui-même n'était pas accessible aux non-pèlerins) puis, après avoir consciencieusement évité celle au reptile qui ne nous inspirait guère, nous nous sommes allées profiter du spectacle des vagues un peu plus loin, où on nous demandé pour la première fois de faire une photo ... avec nous, hein, pas de leur rendre service en prenant une photo d'eux! Ceci deviendra une constante de notre voyage. Je ne sais pas, peut-être qu'on est dans des albums photos d'inconnus haha, faut dire qu'on ressortait du lot, rien que pour ce qui est de notre taille!

Prenons les devants... non, le ciel n'a pas été gris pendant 2 semaines, juste les 2 premiers jours

Lesdits pèlerins. On leur collait des grains de riz sur le front après leur prière

Ensuite... il était à nouveau temps de manger! Et quel repas, mes aïeux! Notre premier petit festin : nouilles, riz, saté, jus de fruits frais... vraiment délicieux.

Let's face it... il va y avoir beaucoup de photos de bouffe

Avant de partir, Charlotte a profité de la piscine de l'hôtel

Notre deuxième destination était Ubud, une ville dans le centre de l'île. Il y avait de la circulation, mais nous n'étions pas particulièrement pressées et nous sommes arrivées à bon port, c'est tout ce qui compte! En arrivant, nous avons appris qu'il y avait eu une double réservation, nous avons donc eu une chambre légèrement plus grande que prévue avec un lit in-cro-yable et une salle de bains... intéressante. Elle était divisée dans la largeur par un tapis de galets noirs à l'emplacement de la douche. Disons juste que ça nous a fait les pieds quand on allait aux toilettes sans chaussures.


Le lendemain, après avoir profité du petit dèj sur notre petite terrasse perso, nous avons visité l'attraction principale d'Ubud : la forêt des singes, située en plein milieu de la ville! Nous nous sommes extasiées devant eux pendant un bon moment, le parc était très grand, avec des arbres et des lianes magnifiques, ainsi que des temples laissés à l'usage desdits singes... vraiment sympa à faire! On pouvait acheter des bananes pour tenter de les faire monter sur son épaule mais nous n'étions pas intéressées, j'avoue. Honnêtement, on les voyait de suffisamment près à notre goût!


Le reste de la journée? nous nous sommes retenues d'acheter des souvenirs dans cette rue pleine de shops, je vous dis pas la sursaut de volonté. Nous nous avons marché jusqu'à la gare routière et nous sommes penchées sur ce que nous voulions faire ensuite : nous n'avions pas encore réservé un hébergement pour les jours suivants. Les employés de la petite gare nous ont un peu renseignées et nous avons décidé de voir un autre temple hindouiste plus haut dans les montagnes. Après avoir acheté nos places dans un bus partant le lendemain et avoir fait quelques courses pour manger un bout (fun fact, c'est plutôt évident, mais ça nous a quand même prises de court... on ne vend pas de pain dans les petits supermarchés en Indonésie), on est allées voir un spectacle de danse traditionnelle. Une chose que je n'oublierai plus jamais à propos de Charlotte : la flûte l'insupporte. Moi je l'entendais à peine, mais apparemment on entendait que ça (ce qui ne m'étonne pas plus que ça... dire que je n'ai pas l'oreille musicale est l'euphémisme du siècle). Mis à part cette note dissonante, le spectacle était très chouette! C'était plutôt dingue de voir les expressions des danseuses, ou plutôt devrais-je dire, le manque d'expression? On aurait dit qu'elles portaient un masque, je pense que ça venait en partie des yeux. Oh! Et la façon dont elles étendaient les doigts était folle aussi.


Le lendemain nous sommes parties avec notre sac à dos : grâce à une app' de Cha, on a pu emprunter un raccourci qui nous a permis de voir nombre de petits temples auxquels se rendaient les habitants. Avant de prendre notre bus, nous voulions visiter le musée d'art local. Je sais ce que vous allez dire, Alexia et ses musées, même à l'autre bout de la planète... une remarque à laquelle je dirai : oui, et? Haha nan mais sans dèc, c'était pas mal à voir je trouvais! Y avait beaucoup d'art contemporain, c'était sympa de voir les influences (ou pas du tout, hein!) occidentales sur leur imaginaire. Et l'endroit était joli, mises à part les immenses araignées au-dessus de nos têtes dans le jardin qui reliait les différentes parties du musée : pour ma part elles étaient suffisamment loin que pour que ça ne me stresse pas trop, mais bon j'avoue que de les imaginer vous tomber dessus... bof quoi.


Après cela nous avons tout doucement rejoint la gare non loin., et avons attendu. Et attendu. Disons juste que, dans notre expérience, les horaires de ce genre de petits transports en commun ne sont pas pour ainsi dire exactement fiables. Et personne ne semblait agité outre mesure, donc j'imagine que c'était standard. Bref, quand le bus est enfin arrivé, nous nous sommes vite rendues compte qu'il n'y aurait pas de la place pour tout le monde. Je pense que nous nous étions résolues à attendre patiemment le prochain quand l'organisateur des places a viré un couple qui s'était donc déjà installé à l'intérieur. Honnêtement, à ce jour, je ne comprends toujours pas bien pourquoi on a eu le droit et pas eux... à un niveau purement capitaliste, ils allaient plus loin que nous, ils étaient donc probablement plus rentables... peut-être est-ce parce qu'on avait réservé la veille, mais j'en doute un peu. C'est juste tombé sur nous, quoi. Et on allait pas s'en plaindre! Surtout qu'on est montées à l'avant, juste à côté du chauffeur (oui, nous deux, vous avez bien lu), de manière à ce qu'on voie la nonchalance avec laquelle celui-ci conduisait des premières loges. Je pense qu'il a tout fait : téléphoné, mangé, fait des mots croisés... bon j'exagère un peu, mais à peine, je vous jure! C'était excellent. Et encore une fois, le mec était trop sympa : il a même proposé une partie de sa clémentine à Cha!


Lorsqu'on est arrivées à destination (Bedugul)... ben on était pas à proprement parler à destination. Je m'explique : il nous a arrêtées devant un petit magasin (peut-être dans l'idée qu'on y a achèterait la spécialité du coin, je ne sais pas...) mais il n'y avait pas de temple à l'horizon, pour une bonne raison, c'est qu'il n'y avait pas vraiment d'horizon. On était entre des montagnes et on ne voyait pas grand chose de ce qu'il y avait en haut de la pente d'où on venait, ni après celle devant nous. Heureusement, une fois encore, l'app' de Cha nous a permis de savoir qu'on était pas bien loin du lac sur lequel se tenait notre destination : il nous suffisait de marcher un peu. Du coup, on a bien installé nos sacs à dos puis on s'est mises en route. Sur le chemin, on a vu un petit boui-boui resto, et on s'est arrêtées pour manger un bout. Je pense que c'est un des endroits les moins chers où on a mangé sur les deux semaines. On ne comprenait fatalement rien au menu, donc le serveur nous a indiqué les viandes principales puis on s'est lancées. C'était super bon! Et on avait vue sur le lac plus bas, autant dire qu'on était bien.

Tellement de choses sur cette assiette

Après ça on a fait le reste du chemin vers le temple Ulun Danu Bratan. Ce n'était pas exactement très bien indiqué mais on ne pouvait pas le louper non plus donc il nous suffisait de suivre la rive du lac (Bratan), qui était très joli, nimbé d'une brume mystérieuse. Beaucoup (beaucoup) de gens nous ont proposé de nous emmener... ce qui était clairement inutile ; on était plus très loin! La première chose qu'on ait remarquée en arrivant a été la mosquée, construite sur le flanc de la montagne, en face du temple. Nombreuses étaient les femmes musulmanes, repérables à leurs beaux voiles colorés.
Une fois à l'entrée du temple, on s'est vues refuser de pouvoir déposer nos sacs à dos, ce qui nous a un peu embêtées, c'est vrai. On se les trimballait depuis un petit moment et ç'aurait été pas mal de pouvoir visiter le temple sans. Qu'importe. On s'est baladées à notre aise, faisant des pauses pour s'asseoir çà et là (dont une espèce de banc qui faisait illusion d'optique : on aurait pas cru qu'il soit assez large pour nous deux, au premier regard), ce qui nous a permis de faire plein de photos et de selfies idiots.
Une partie du temple était fermée au public mais en se mettant sur la pointe des pieds, on pouvait voir à l'intérieur de la cour : j'adore la manière dont ils font vivre leurs lieux sacrés, avec de l'encens et des draps jaunes bien propres étendus un peu partout! C'est très joli. Plus loin, du côté de la partie du temple sur le lac, il y avait un chouette point de vue.



Mais je vous avouerai que dû à l'altitude, il ne faisait pas chaud chaud donc on a pas trop tardé à se décider à rejoindre le petit hôtel qu'on avait réservé via l'app' Booking la veille, quand on était toujours à Ubud. Le problème, c'était de trouver comment! Nan parce que bien sûr, maintenant qu'on en avait besoin, plus personne ne se proposait pour nous emmener quelque part! Per-sonne à l'horizon. Enfin hormis quelques jeunes qui nous demandaient de quel pays on venait, mais ça ne nous aidait pas des masses. C'est là que Cha a eu l'idée du siècle : on avait vu un policier chargé de la circulation sur un parking un peu plus bas sur la route, en arrivant. Il faisait partie de la panoplie de gens à nous avoir demandé si on avait besoin d'aide, il suffisait donc de le retrouver et d'essayer de lui expliquer où on voulait aller (l'hôtel était niché un peu au milieu de nulle part dans une montagne un peu plus loin, et quand je dis "nulle part", je veux dire "à côté d'une source chaude"). Bingo, le mec était encore là, et après lui avoir montré sur mon smartphone l'adresse, il a hoché la tête et nous a demandé d'attendre. Sur ce, il s'est tourné vers l'autre côté de la rue, où il y avait des petits magasins avec, au-dessus des habitations... et s'est mis à crier ce qu'on imagine être notre destination et combien on en demandait (parce qu'il s'était déjà chargé des négociations avec nous). Le message était clair : "Qui ça intéresse?". Mon dieu c'était hilarant. Quelques personnes ont vaguement pointé le bout de leur nez des fenêtres, et une dame est sortie de son shop et a dit (on l'a compris plus tard), que son mari s'en chargerait. C'est alors que monsieur est sorti, et avec un grand sourire, nous a fait signe de l'attendre, puis a enfourché sa motocyclette et est parti. Il allait chercher leur voiture. On s'est regardées avec Charlotte et on a souri en se disant qu'on allait sûrement avoir droit à une vieille bagnole... eh bien pas du tout! Les sièges étaient tout confos et il a même mis la ventilation. On a fait un peu la conversation, il nous a déposées quelques minutes pour un panorama magnifique sur les deux lacs, a pris une petite route extraordinaire sur la crête de la montagne... c'était magique. On est passées par de tout petits villages (il y avait plein de drapeaux indonésiens partout, la fête nationale avait eu lieu juste avant qu'on arrive dans le pays, mais leur fierté se sentait fort : le blanc et rouge serait encore là le reste du mois), on a pu admirer la végétation, et à un moment, on pouvait même voir la mer au loin!




Il nous a déposées non loin de l'entrée de notre petit hôtel - bien qu'on ait eu un peu de mal à trouver, on a confondu avec l'entrée des sources (Air Panas Banjar Hot Spring)... - celui-ci était un peu caché, niché un peu en retrait de la route (qui n'était elle-même pas très fréquentée). Je peux dire sans trop m'avancer que ça aura été notre petite trouvaille. Son nom? Pondok Wisata Grya Sari Hotel, et il vaut la peine de le noter quelque part, vraiment si on devait conseiller un truc plus encore que tous les autres, ce serait ça! La dame qui le tenait était adorable! Elle nous a mené à notre chambre qui était un peu plus haut, avec une sorte de terrasse abritée et un beau lit à baldaquin et une grande salle de bain dont l'eau venait directement de la source juste à côté! Impeccable, incroyable, vraiment on était au septième ciel! Et c'était sans compter le massage : en effet, la gentille dame, en nous expliquant les modalités de l'hôtel, nous a proposé ce service, et on a pas mis très longtemps à se décider, permettez-moi de vous le dire! Elle a donc appelé la masseuse et celle-ci est arrivée dans la soirée. On nous avait préparé une table sur la terrasse d'une suite qui était alors inoccupée, plus bas. Cha est passée en première, moi, je regardais les montagnes avec un peu de musique. J'ai un peu papoté avec la tenante de l'hôtel, c'était vraiment agréable. Il faisait tellement bon, tellement calme. Quand est venu mon tour, j'ai un peu souffert hahaha, faut dire qu'elle était pas tendre, surtout au niveau de mes pauvres mollets, mais qu'importe, c'est ce qu'il me fallait. Et on ne va pas se plaindre d'un massage à la belle étoile, hein. C'était juste divin. Et si peu cher! Franchement, bon, ok, il faut payer son billet pour y aller, on est bien d'accord, mais bon sur place c'est si bon marché, c'est dingue! Juste dingue.


Après notre massage, nous nous sommes aperçues qu’il était vraiment tard (décidément, ces petites soirées confort me font perdre le sens du temps ! C’était une situation très semblable à mon expérience à Fès, avec Marine), et nous nous en sommes excusées auprès de la tenante de l’hôtel, qui s’occupait aussi du restaurant adorable du petit complexe, fait d’une relativement grande salle pouvant accueillir pas mal de gens (faut dire que vu le coin paumé, pour ce qui est de manger, on avait pas 106 alternatives – ce qui ne s’est pas révélé être un problème, puisqu’on a super bien mangé comme d’hab). Je ne me souviens malheureusement pas de son nom, mais sa gentillesse reste imprimée très fort dans mon âme : les petites conversations simples qu’on a eues avec elle étaient super sympas. Puis, après cela, nous nous sommes rapprochées du pavillon formant la réception, où le wifi était bien meilleur qu’ailleurs, et là nous avons rencontré deux autres voyageuses ayant à peu près notre âge et qui nous ont fait part de leur expérience. Je me souviens surtout qu’elles voyageaient à motocyclette, une façon que pour rien au monde Charlotte et moi aurions ne serait-ce qu’envisagée. Au-delà du problème du permis (qui, j’en conviens, est de taille), la manière de conduire des gens là-bas, je l’ai déjà précisé, montre à quel point ils ont l’habitude de ce genre de mode de transport, et donc en usent sans, tout du moins à nos yeux, toutes les précautions nécessaires. Ce sont un peu des chauffards quoi, mais des chauffards expérimentés, donc peu dangereux pour eux-mêmes. Les filles avaient quant à elles souffert d’une chute, pas bien grave, mais qui n’a fait que nous conforter dans notre choix, plus onéreux certes, mais aussi plus sécurisant, de nous faire conduire un peu partout. Sur l’ensemble de notre budget de voyage, je peux dire sans me tromper que les transports auront été la partie la plus chère de notre périple, mais cela ne nous dérangeait pas, puisqu’il s’agissait d’un choix réfléchi, et que même alors, ça ne nous est pas revenu à si cher que ça. Sans compter le gain de temps incalculable que cela nous a apporté ! Je rappelle que le bus que nous avions pris d’Ubud à Begudul était très en retard, un état de fait tout à fait symptomatique je pense de leurs transports en commun. On était en vacances, j’en conviens, et il ne s’agissait pas de stresser sans raison, cependant nous avions tant à faire qu’il aurait été dommage de perdre trop de temps dans toutes nos connexions.


Le lendemain matin, après notre traditionnel petit déjeuner fait de pancakes (avec des bananes pour Cha), nous avons rejoint la route et nous sommes à nouveau présentées au guichet – cette fois-ci bien dans le but d’acheter nos entrées pour la source chaude, à un prix défiant vraiment toute concurrence. Ayant oublié d’aller aux toilettes à l’hôtel, je me suis fait avancer quelques piécettes pour utiliser celles à disposition, mais hormis cela nous n’avions même pas besoin de faire usage des vestiaires, puisque nous avions déjà mis nos maillots de bain. Non : il ne nous restait vraiment qu’à nous lancer, c’est-à-dire à choisir dans quel bassin nous voulions nous prélasser en premier. Nous avons opté tout naturellement pour celui dans lequel se déversaient la dizaine de fontaines à tête de lion : une piscine tout en longueur, et bien logiquement, la plus chaude du lot, puisque l’eau n’avait pas encore eu le temps de stagner. C’était di-vin. Nous nous sommes enfoncées, marche après marche, dans une eau dont la température est, à vue de nez, celle que je choisis quand je me fais couler un bain, et je suis du genre frileux, donc c’est vous dire. Rien que ça, ça aurait été le pied, mais il fallait encore qu’on se mette sous les fontaines pour profiter de l’eau tombant directement sur nos épaules et notre tête, et là je pense qu’on a atteint le paradis ! Faut dire qu’il n’y avait pas beaucoup de monde ; on était relativement tôt et la source n’était pas si grande et donc a priori pas la plus connue. Nous avons fait de jolies photos en prenant soin de ne pas laisser tomber nos appareils dans le bassin, puis nous sommes passées à celui un peu plus bas, assez grand pour qu’on y nage quelque peu. 
Après cela, il nous restait à en essayer un autre, un peu plus loin, dont les arrivées d’eau, plus primaires puisque pas sculptées, étaient également plus fines et placées plus en hauteur, de sorte que lorsqu’on se mettait en dessous, on bénéficiait d’un massage assez fort. Là encore, il y avait moyen de s’asseoir et de profiter, et j’ai pu regarder un jeune papa et son fils, c’était vraiment trop mignon.

Lorsqu’on est sorties, après avoir bien profité du soleil pour nous sécher (quel régal de prendre son temps, quand même!), on est retournées à l’hôtel, non sans acheter deux T-shirts à tête de Ganesh dans la petite rue commerçante. Après quoi, le mari de la tenante de l’hôtel nous a, comme prévu la veille, gentiment conduites jusqu’au temple bouddhiste à proximité, notre premier pour ce voyage.


Ce temple était construit sur une dénivellation, de sorte que nous ne pouvions pas tout voir d’en bas : plus nous montions les marches, plus nous nous rendions compte de la multitude des petits (et moins petits bâtiments qui le constituaient. Il y avait plein de statues partout, plusieurs salles décorées de paysages à l’intérieur et renfermant des autels où de l’encens brûlait. À chaque fois, on devait enlever nos chaussures avant d’entrer. L’histoire de Bouddha était racontée sur plusieurs bas-reliefs très colorés, et – de ce qu’on pensait alors être la dernière partie du temple, une sorte de pavillon qui semblait émerger d’une fleur de lotus – on pouvait voir la mer, au loin. Ce n’est qu’en revenant vers l’escalier principal qu’on a aperçu un autre édifice, un peu plus loin. Heureusement qu’on l’a vu ! Notre « taxi » nous attendant (le monsieur allait nous emmener jusqu’à notre prochaine destination, ce temple n’était qu’un petit détour), on aurait bien pu forcer le pas et louper cette merveille : loin des couleurs pétantes du reste du temple, ce bâtiment était en pierre, en forme pyramidale, avec au sol un bassin avec des nénuphars et des statues de Bouddhas dorés dont les mains jointes étaient enserrées d’une guirlande de fleurs orange. Ajoutés à cela les traditionnels bougainvilliers violets autour, c’était vraiment charmant ! On pouvait en outre entrer dessous cette pyramide, bien qu’il n’y ait pas grand-chose à voir.


Notre étape suivante était... la plage. Honnêtement, c’était ça l’objectif principal, aller à un endroit où le tourisme était principalement lié à la mer. Nous avons donc choisi Pemuteran, un des petits parasols sur la carte que j’avais achetée, et une localité active, du côté de l’île vers lequel nous devions nous diriger pour rejoindre l’endroit où nous voulions prendre le ferry pour atteindre la deuxième partie de notre voyage : Java, et plus particulièrement un logement chez l’habitant que nous avions réservé à l’avance (en grande partie parce que la photo principale de l’endroit était un bébé tortue, et que depuis Bologne, on est des tarées de tortues avec Marine).  

L'hôtel qu'on avait réservé au moyen du modeste wifi de notre endroit fétiche était vraiment pas mal non plus : tout au plus constitué d'une dizaine de chambres, chacune d'entre elle était de plain-pied, une sorte de petite maison munie d'un jardinet sur le devant et d'une terrasse ombragée et, à l'intérieur, une belle grande chambre, qui elle-même donnait accès à une salle de bain en partie à ciel ouvert. Je m'explique : le meuble de bain avec la vasque et les serviettes sur la droite, étaient sous un plafond normal, mais les toilettes et la douche, sur la gauche, pas. De quoi donner envie d'aller faire pipi la nuit rien que pour pouvoir regarder les étoiles!

Encore des galets dans la douche
Encore un joli lit à baldaquin

La plage était très sympa, faite de sable noir volcanique (qui, d'après des Français n'était pas assez fin... grrr just shut it) mais une flemme irrépressible s'est emparée de moi et je n'ai pas fait de petit plongeon, j'avoue, je me suis contentée de m'asseoir et de regarder les vagues (très très fortes d'après Cha, comme quoi, faut pas se fier à ce que font les gosses) et la petite maisonnette sur l'eau.


Il y avait des restos sur la plage, mais c'était surtout des hôtels et c'était un peu cher à notre goût, donc on s'est rapprochées de la rue principale du patelin et on s'est posées dans un endroit très aéré, avec plein de sofas. On s'est commandé un smoothie et on a attendu notre repas - j'ai pris des frites, pour changer, si je me souviens bien.


On a profité de la piscine et le soir, on a mangé au resto de l'hôtel, c'est là que le type de la réception nous a proposé toutes sortes de petites excursions pour le lendemain (on avait encore la matinée pour profiter avant de partir prendre le ferry), eh bien que la plongée du côté d'un temple enseveli m'attirait beaucoup, on s'est mises d'accord pour du snorkeling au final, moins cher et plus court, de sorte à ce qu'on ait pas à courir. Malgré le fait que je me sois un peu levée du pied gauche - allez savoir pourquoi, peut-être ce cafard dans notre chambre la veille au soir hahaha, nan y avait pas vraiment de raison - c'était pas mal du tout ; le paysage était bien sûr extra et une fois que je me suis bien faite comprendre auprès du guide (je ne voulais pas mettre les palmes, ça m'encombrait plutôt qu'autre chose, j'ai donc dû lui promettre de ne pas couler, ce dont je ne doutais pas, j'ai toujours adoré nager, il m'en faudrait plus que ça...), Charlotte et moi avons pu en profiter, bien que chacune de son côté, ce qui n'est pas une mauvaise chose je pense, il faut des moments comme cela un peu perso quand on voyage pendant deux semaines! Quand j'y repense... la pauvre, elle avait froid dans l'eau, tant la différence de température avec l'eau martiniquaise était grande! Et pourtant, croyez-moi, on était loin de la mer du Nord! Comme quoi, tout est une question de perspective, et on s'habitue vite à une certaine température!



En revenant à l'hôtel, notre taxi était déjà là, mais on a quand même pris le temps de se changer dans les toilettes à notre aise, sans compter de payer notre note : je dois dire que c'est la seule fois où j'ai senti l'addition haha, faut dire que la chambre, le resto, l'excursion et le taxi étaient sur la même...
Le chauffeur nous a déposées et nous a bien expliqué le petit formulaire à remplir pour acheter notre ticket ; on était très à l'avance, alors après avoir passé le tourniquet, on s'est installées, acheté des chips et je me suis procurée un code wifi payant pour une bouchée de pain (enfin de riz, waouw je suis trop drôle!) pour m'occuper. Y avait du passage, mais pas tant que ça, en fin de compte. Un gars nous a demandé un truc concernant celui qui partait, on devait avoir l'air de savoir quoi! Lorsqu'est venu le moment de nous mettre à la recherche du nôtre, on s'est avancées et on a vite compris que notre manière de faire n'était pas très orthodoxe : la majorité des touristes étaient regroupés dans des bus prêts à embarquer, l'idée étant qu'une fois arrivés sur Java, ils continueraient vers une des grandes villes de l'île. Mais ce n'était absolument pas notre cas! L'habitant chez qui nous devions passer les deux prochaines nuits devait venir nous chercher à l'arrivée, ce n'était donc pas nécessaire, un fait que nous avons eu du mal à faire admettre aux gens qui voulaient nous faire monter dans ces mêmes bus... bref. Nous pensions qu'il y aurait une passerelle pour les piétons, mais que neni. Puisque nous étions une toute petite minorité, on ne s'était pas donné la peine de la sortir, nous obligeant à passer par le même chemin que les voitures et les cars... tout ça pour dire qu'on était loin des mesures de sécurité européennes! On a stressé un peu, surtout parce que ce n'était pas bien indiqué, mais au final on a pu embarquer et on s'est assises au premier étage, sur le devant du ferry, avec vue sur la mer et, en contre-bas, des vaches. Eh oui, plus que des transports d'humains, notre ferry a transporté des camions de bovins, c'était plutôt amusant! Sans compter qu'on nous encore demandé de faire des selfies avec nous, autant dire qu'on se croyait un peu l'attraction du cirque, mais ce n'était rien, on embarquait vers une nouvelle aventure! Une aventure dont on a bien cru qu'elle commençait de travers... littéralement! Le bateau, eh bien disons qu'il n'allait pas assez en ligne droite pour nous, et nous n'étions plus du tout sûres d'avoir embarqué sur le bon! Sans compter qu'il y avait beaucoup trop de vagues au goût de Cha!! Bref, c'était mouvementé, mais au final, très très drôle, j'ai trouvé (puisqu'on est arrivées à bon port!)


Lorsqu'on a mis les pieds sur Java... eh bien, on a été un peu embêtées. Comme pour embarquer, on devait passer par la "grande porte", mais du coup, cette fois-ci, laisser passer les voitures et autres en premier, puis on s'est vite rendues compte qu'on ne pourrait pas attendre dans la gare, puisqu'on était directement orientées vers le parking. Et comme on avait pas bien lu le message du monsieur qui devait venir nous chercher, on ne savait pas bien où se poser. Au final, on a trouvé, on s'est assises et on a attendu. Et attendu. Figurez-vous qu'en plus de prendre un ferry plus tôt, on avait pas pris en compte la différence d'une heure entre les deux îles! Heureusement, notre hôte avait prévu la bourde et était venu bien à l'avance, donc au final on ne s'est pas tourné les pouces tant que ça.


Le type était très sympa. Il nous a rapidement proposé quelques possibilités d'excursions, tout en en mettant une en particulier en avant : la montée du Mont (Kawa) Ijen... de nuit. Comme on était là deux nuits, c'était parfait, d'après lui! On aurait le temps de récupérer le lendemain, pour peu qu'on veuille le faire le soir même. L'idée était donc d'aller chez lui directement, de dormir quelques heures, puis il nous y amènerait. Deux autres filles, qui louaient une autre chambre, comptaient le faire. Il ne nous a pas fallu longtemps pour nous décider! Let's do this! C'est le genre de truc suffisamment fou pour qu'on se dise que c'est une super idée, je ne sais pas si vous voyez de quoi je parle. Et les conditions étaient parfaites, puisqu'on avait pas le temps de trop y réfléchir (contrairement au Mont Fuji, pour lequel on veut remettre le couvert cet été...). Sans compter qu'on avait pas fait de plongée le matin (il y a des contrindications, question d'altitude)! Haha quand j'y repense c'était dingue. Le pic d'adrénaline, à l'idée de faire quelque chose qui m'était si étranger (je ne suis pas exactement ce qu'on pourrait décrire comme le type sportif, ni d'ailleurs le type à faire des efforts le matin, en règle générale). C'est comme ça qu'il s'est arrêté à un petit boui-boui où, comme il n'était pas un touriste, il nous a acheté de quoi manger pour encore moins cher que ce dont on avait l'habitude : on est arrivés très vite chez lui, avons mangé sur sa terrasse puis on s'est glissées tant bien que mal sous la petite moustiquaire couleur lavande et on a essayé de dormir quelques heures. ça a été plus facile pour Charlotte, je pense, de dormir sur commande comme ça (même avec la différence d'heure, il était encore très tôt), mais j'ai tout de même réussi à somnoler un peu.

Dans la voiture, vers le début du chemin pour monter au sommet du volcan, on a fait un peu la connaissance des filles qui avaient, elles, prévu de découvrir l'Ijen ainsi, et pas autrement, puisqu'il s'agissait de la plus belle façon de vivre l'expérience. Nous, à côté, on était un peu à la ramasse, j'avoue, mais heureusement notre hôte nous a prêté des vestes et des lampes de poche!

à l'aller : 1h55

au retour : 7h07
Il nous a déposées au début du sentier en nous disant qu'on pouvait pas se tromper : il suffisait de suivre le chemin, et qui plus est, vu le nombre de personnes qui ferait la montée, on serait jamais seules. Et je confirme, rien de plus simple. Enfin, simple... si t'as de bons poumons. Je ne fume pas mais je ne fais pas de sport non plus, autant dire que j'ai dû nous faire arrêter plusieurs fois durant la montée pour reprendre mon souffle, c'était pas évident. Mais ça ne faisait rien : on était très à l'avance, ça nous donnait l'occasion de regarder les étoiles et de profiter de la (bonne) musique qu'un gars mettait à fond (puisqu'on arrêtait pas de se dépasser les uns les autres).

Une fois arrivées en haut... ben, il fallait qu'on redescende : c'est un volcan, et l'idée était, je le rappelle, de voir le lever de soleil depuis le cratère. Je ne me suis cassé la gueule qu'une seule fois, et pas de manière grave, donc on peut dire que c'était impeccable. Nan parce que le petit chemin était assuré, ok, m'enfin pas tout le temps et pas de manière super rassurante non plus.
Une fois en bas, on a pu voir se poser un peu pour regarder le "feu bleu" (hey de la lave bleue aussi?!), des émanations de soufre produisant de la lumière assez irréelle dans le noir. Pour ce faire, on était équipées de masques filtrant l'air, des trucs assez impressionnants (pas le petit masque en papier disponible en pharmacie quoi).

Début du lever de soleil pcq sinon le feu bleu ne donne rien en photo

On commençait à avoir un peu froid (je pense qu'on a attendu une grosse demi-heure, nos fesses étaient en train de geler) quand le soleil a commencé à se lever (vers 5h). Quel spectacle incroyable! Ce n'est qu'à ce moment-là que tu te rends vraiment compte d'où tu es! C'est vrai... on avait beau le savoir, à mesure que le luminosité augmentait, on prenait conscience d'être dans un volcan, surtout quand on a vu le lac intérieur (duquel je déconseille la baignade, aussi beau soit-il : en-dessous, c'est de la lave, quand même, niveau acidité, c'est pas le top).



On a également vu plusieurs mineurs déplacer des quantités très lourdes de soufre : le volcan est encore aujourd'hui une source du minéral, cependant, d'après notre hôte, ces gens n'ont pas le droit d'utiliser des ânes, dont les déjections pourraient incommoder les touristes... De plus, le tout est aux mains des Chinois, ce qui ne présage pas non plus de bonnes conditions de rémunération.

Lorsqu'on est remontées, on a pu prendre l'ampleur de ce qu'on avait gravi : assez dingue, comme sensation!




On est redescendues tout doucement, c'était plus dur qu'à l'aller, à vrai dire : il était très facile de glisser! Mais bon, on y est arrivées, on s'est étirées un peu avant de remonter dans la voiture, puis le monsieur nous a ramenées chez lui (il avait dormi dans sa voiture), non sans s'arrêter pour prendre à mains nues une immense araignée dont il a fortement insisté qu'on la touche (sans succès, faut-il le préciser, on était terrorisées, sans compter que la fenêtre de mon côté n'était pas fermée!)
Je suis allée me coucher directement, envoyant lâchement Cha pour m'excuser de ne pas prendre mon petit dèj, il fallait juste que je m'allonge et que je ne bouge plus, là. 

Après avoir bien dormi, on a mangé un petit lunch puis on a regardé s'il y avait une plage pas trop loin, et bien que la réponse fût un peu vague, on s'est lancées. Après nous être quelque peu trompées, on a trouvé une route qui nous y emmènerait et on a commencé à marché sur le bord de celle-ci. Clairement, on soulevait des interrogations : on était en pleine campagne, autant dire qu'on faisait tache, mais qu'importe, ce n'était pas méchant, loin de là! Cela intriguait et amusait parfis, c'est tout. Quel bonheur de pouvoir se balader sans être emmerdées hein. Dire qu'il faut aller à l'autre bout de la planète pour y goûter. Le seul moment (de tout le voyage) où je me suis sentie un peu mal à l'aise, c'était un peu plus tard, quand on est arrivées sur la plage : celle-ci était déserte. Il n'y avait même pas de petits restos, même fermés ; c'était juste une étendue de sable noir en plein milieu de la campagne (odorante, si je puis me permettre de le préciser, on était contente d'arriver sur la plage même, avec le bon air pour couvrir tout ça). Et c'était un peu le souci, le fait qu'il n'y ait personne hormis un groupe de garçons traînait non loin, et bien qu'ils ne soient pas du tout menaçants, notre position de "minorité" me gênait, mettez cela sur le compte du harcèlement dont on est victime de manière journalière chez nous... enfin bref : Charlotte n'était quant à elle pas du tout importunée, et son sentiment s'est vu confirmé, car même lorsqu'ils se sont rapprochés, ça s'est révélé être une prise de contact plutôt drôle. Je m'explique : seul l'un d'entre eux nous a tout d'abord adressé la parole, comme s'il avait perdu à la courte paille, et ce pour nous demander du feu (soit probablement une des excuses les plus bateaux du monde, on est d'accord). Quand on lui a dit que non, il a pris son courage à deux mains et nous a demandé d'où on venait. Puis, après quelques selfies avec quelques uns d'entre eux, on est rentrées sur notre hébergement.

Sur le chemin du retour, on a fait quelques jolies rencontres aussi, dont quatre-cinq petites gamines à croquer qui nous disaient bonjour et qui s'effrayaient dès qu'on leur rendait la pareille ; ou encore un troupeau d'oies en balade. Le paysage était magnifique, avec le soleil qui se couchait doucement et les montagnes dans le lointain. Ça a été, je pense, un des moments les plus calmes et reposants de notre périple.


Le lendemain, notre hôte nous a amenées à la gare ou on a acheté un billet de Banyuwangi jusqu'à Probolinggo, soit la ville la plus proche de notre prochaine destination : le Mont Bromo. Le train était bien plus luxueux que ce à quoi on s'attendait, on était bien installées sur un siège rembourré et il y avait même de l'air co! Comme quoi, les idées préconçues... La seule chose qui nous a fait rigoler, c'est les petites marches que l'employé de gare a disposées à l'entrée d'une voiture (sur trois, je dirais : vous rentrez et puis seulement, vous rejoignez votre wagon).
On a bien profité du paysage : ce serait notre seul voyage en train, puisque les deux autres longs morceaux de notre itinéraire seraient effectués en avion.

Arrivées à Probolinggo, on a eu notre moins opportune rencontre... et c'était avec des Européens, bien sûr. Tout d'abord, on a sympathisé puisqu'on est tous les quatre descendu à la même station et qu'on allait tous au même endroit, mais on a vite compris qu'on avait pas la même vision de... rien, en fait. Poussant le bouchon jusqu'à négocier de moitié un petit trajet qui était déjà bien plus que bon marché, ils ont continué en étant assez désagréables à l'agence qui renseignait sur les transports vers le sommet du Mont, puis en se plaignant de la qualité de notre repas (on a pas eu des masses de choix, il a bien fallu manger avec eux, il n'y avait qu'une seule petite cantine...). C'était bien sûr intéressant d'entendre ce qu'ils avaient déjà fait, mais bon, avec leurs histoires de rapiats, on était pas super à l'aise. Je n'ai rien contre économiser, hein, je précise, ce que je n'aime pas c'est les gens qui extorquent les gamins sur une plage tout en les appelant mignons. Y a un moment, si tu ne veux pas du bracelet, tu n'es pas obligé de l'acheter, surtout si c'est pour te faire grand prince et l'acquérir pour une bouchée de pain (même pas sûre que le prix qu'il nous a dit équivalait à ça chez nous). Bref.

Même tableau dans le petit van qui nous emmenait à destination, mais à une autre échelle : là je dirais qu'ils étaient au moins huit à faire le forcing pour qu'on attende encore un client, histoire de ne pas payer plus (puisque le trajet était fixé à un certain prix, s'il n'était pas plein, il fallait payer un supplément pour atteindre ce montant... ce qui ne nous dérangeait pas, Cha, moi, et quelques rares autres dans le van). Enfin, quelqu'un est arrivé et les conversations, qui commençaient à chauffer un tout petit peu, se sont tues. Je vous jure, tout ça pour quelques euros. Autant vous dire qu'on était contentes de partir de notre côté, une fois en haut. Le mec et la fille se sont bien sûr rengorgés d'avoir trouvé une auberge moins chère que la nôtre... bla bla bla whatever. Le lendemain (eh oui, on les a encore croisés), il s'est plaint de l'eau froide de la douche, et Cha et moi avons bien ri. Bien fait! Anyway.

On a trouvé sans mal notre logement, qui constituait en une seule petite chambre avec un lit double qui prenait les 3/4 de l'espace, d'un hall commun avec un petit divan et d'une salle de bain avec une douche et un lavabo. Bref, c'était petit, mais suffisant, jusqu'à ce que la nuit tombe, et qu'il commence à faire froid... une chose qu'il faut savoir avec moi, je gère mal le froid. Genre, mal. La seule exception ayant été notre city trip à Stockholm, parce que j'étais préparée mentalement, sans parler d'être bien équipée. Là, pas tellement. J'ai juré, claqué des dents et me suis retournée quinze fois avant de trouver le sommeil. Je ne sais pas comment Charlotte a fait pour ne pas me filer un coup dans le tibia pour me calmer. Gomen, vraiment.

Le soir, avant cette nuit fatidique, on a profité d'un coucher de soleil puis on est allées manger dans un resto un peu bondé : de toute évidence, le Mont Bromo attire beaucoup de monde (nan parce qu'à part ça y a rien à faire hein). Je ne sais plus vraiment ce qu'on a mangé mais je me souviens que les toilettes étaient glaciales!


On a pas dormi des masses, puisque le but était encore de voir le lever de soleil à la fin de l'ascension prévue, mais avec le recul, on a pas prévu assez de temps. La majorité des gens étaient déjà partis, et ils avaient raison! C'était pas exactement la porte à côté. Mais bon, encore une fois, on a profité des étoiles et, après avoir refusé (à tort) toutes les propositions des motocyclettes qui faisaient la montée, je me suis vite rendue compte que je n'arriverai pas à atteindre le point de vue qu'on désirait rejoindre. J'ai eu du mal à l'admettre, mais bon, avec la randonnée qu'on s'était tapée 48h avant, ce n'était pas si étonnant que ça. Ai-je mentionné que je ne fais pas de sport? Eh ben clairement, ça s'est fait sentir. Après avoir ronchonné (décidément, claque mentale), j'ai dit à Charlotte de continuer sans moi et je me suis arrêtée au premier point de vue. Celui-ci était désert, mais ça ne me posait pas plus problème que ça : quand je dis que tout semble safe là-bas, je ne plaisante pas! C'est donc le seul moment de notre voyage ou Cha et moi avons passé la matinée chacune de notre côté, elle a atteint le troisième point de vue juste à temps (le deuxième étant bouché par les arbres, elle était contente que je n'aie pas fait l'effort de l'atteindre pour rien) pour voir le lever de soleil. Moi, je me suis assise sur un des bancs en pierre, et, après avoir été rejointe par un groupe de touristes asiatiques qui étaient redescendus (?), j'ai profité de mon petit spectacle.

Mon point de vue

Celui de Cha!!

Et le Mont Bromo (merci pour la photo, c'est trop beau!)

Puisque je m'étais posée, j'ai vite eu un peu froid, alors je me suis décidée à redescendre vers l'hôtel, quand je me suis dit : "C'est le voyage de beaucoup de premières... pourquoi pas ajouter le stop à la liste?" Il y avait un temple hindouiste au pied du Mont : autant dire que c'était beaucoup trop loin pour envisager d'y aller à pied, mais en voiture, je me doutais que ça ne prendrait pas tant de temps que ça, et je voulais finir cette matinée sur une note plus 'réussie'. Alors, eh ben alors je l'ai fait. J'ai continué à descendre à mon aise et puis quand j'ai entendu le bruit d'une voiture, j'ai tendu le pouce à l'horizontale, sans grande aspiration. Quelle bonne surprise lorsque la Jeep en question s'est arrêtée au prochain tournant! Un type a sorti la tête de la fenêtre du passager à l'avant et m'a demandé où j'allais. Je lui ai répondu, il a vaguement demandé aux autres occupants de la voiture, puis m'a fait signe de monter. Mon esprit cynique n'étant pas préparé à tant de bonne fortune, je lui ai demandé combien il voulait : rien du tout! Je n'en revenais pas. Je suis montée par l'arrière (elle s'ouvre du coffre), et j'ai fait la connaissance (très sommaire, vu qu'ils ne parlaient pas anglais) d'un groupe de trois Coréens qui visitaient la région avec un guide et un chauffeur. Le guide (celui qui m'avait adressé la parole), a commencé à papoter avec moi, tout en relayant çà et là quelques infos à ses clients.


Le temple était malheureusement fermé, et on a perdu le chauffeur à un moment, donc on a mis des plombes à repartir, mais ce n'est rien, c'était sympa de parler un peu avec le guide : il avait fait ses études à Surabaya, notre prochaine destination, et était intéressé par mes racines néerlandaises puisqu'une de ses potes d'unif avait aussi eu des grands-parents qui avaient vécu en Indonésie.
On est ensuite repartis vers le centre du village touristique, après avoir écouté "le bruit de la montagne" - c'est un volcan aussi, et quelque peu en activité (sachant que pour mériter ce titre, la bête en question doit avoir connu au moins une éruption dans les derniers 10 000 ans...), c'est pourquoi, si on tend l'oreille, on peut entendre un bruit sourd lorsqu'on est à proximité. 

Je me suis gourée de chemin, bien sûr, donc je suis arrivée assez tard à l'auberge, mais Charlotte n'était pas affamée et a profité du paysage brumeux que lui offrait un panorama, non loin du logement, donc ce n'était pas si grave. On a eu notre petit dèj sur une terrasse à l'extérieur, puis on s'est débrouillées pour retrouver un de ces vans qui faisait la route en sens inverse, ce qui n'a pas été super facile, puisqu'il fallait encore une fois être un certain nombre, mais on y est arrivées. Et, pour la descente comme pour la montée, aucune de nos affaires ne s'est fait la malle (haha, le jeu de mot pourri) : en effet, je précise, nos sacs étaient ficelés sur le haut du minibus, dans une position qui nous paraissait assez précaire au vu des nombreux tournant moyennement brusques de l'itinéraire, mais bon, ils savent ce qu'ils font, de toute évidence!

Une fois de retour, on a vite trouvé un parfait départ en bus (un "vrai" car, cette fois), vers Surabaya, super confo, dont les sièges s'abaissaient super fort. Donc, après une petite sieste, on est arrivées dans la deuxième ville la plus peuplée d'Indonésie après Jakarta. Il y avait peut-être des transports en commun pour rejoindre le centre-ville, mais après les deux bus qu'on venait de prendre, on avait  envie d'arriver rapidement à bon port (héhé encore un jeu de mot pourri, puisque c'est l'une des plus anciennes villes portuaires de l'Asie du Sud-Est), donc on a pris un taxi. On avait réservé un super bel hôtel coloré, le truc moderne, de grande ville : une chambre suréquipée avec une salle de bains impeccable et des lits dont les matelas étaient à se damner!! (mais bon, soyons honnêtes, tous les lits de notre voyage étaient très bons, ils ont quelque chose avec la literie, je pense).

Détail d'un monument
En redescendant, on a demandé à la réceptionniste si elle avait une carte de la ville... ou si elle pouvait nous indiquer l'attraction touristique la plus proche... et la pauvre nous a regardées comme si on parlait chinois. Je vous explique : Surabaya n'est *pas* une ville prône au tourisme. Peut-être est-ce en réponse de l'occupation européenne et des bains de sang qui s'en sont suivi dans un passé pas si lointain, quoiqu'il en soit, et ce bien qu'on ait vu les hôtels connus comme le Hilton, on a vu aucun Occidental pendant les 24h qu'on a passées là-bas. Je vous jure! Au-cun. Enfin si, on a croisé un type caucasien, mais au bras d'une Indonésienne, donc on en a conclu qu'il était bien implanté, pas un touriste.

Donc, après avoir reçu de vagues instructions, on s'est mises en route vers un vieil hôtel de type colonialiste appelé Majapahit (autrefois Oranje Hotel, je vous mets ici le lien pour la suite présidentielle, parce que why not hein), un must see de la ville au niveau architectural, et ce non pas parce que ce style est rare dans cette ville, mais parce qu'il est très très rarement restauré, sûrement encore une fois à cause de vieilles rancœurs. C'est une des premières choses qu'on a remarquées, avec l'utilisation ça et là du néerlandais (notamment "Hoofdbestuur) et la multiplication des mosquées (Java est une île clairement musulmane).


Pour rejoindre le bon côté de la route, on a dû demander de l'aide à un policier qui jouait aux cartes non loin, c'est vous dire la circulation mouvementée qu'on avait déjà pu expérimenter! Une fois dans le hall de l'hôtel, on a pu comprendre pourquoi le site était conseillé : l'intérieur était tout en lustres et vitraux art déco bien mis en valeur... ainsi qu'un grand tableau représentant l'indépendance du pays, lui aussi mis en évidence. Sur le côté, on pouvait voir de vieilles cartes postales néerlandaises ainsi qu'un shop dans la vitrine duquel on pouvait voir de nombreuses photos de stars (oui, c'est ce genre d'hôtel).

Ensuite on s'est baladées vers le deuxième endroit qu'on voulait visiter ce jour-là : la Maison de Sampoerna, un musée dédié à l'histoire du tabac et de la fabrique du même nom. On est arrivées à temps, il était encore ouvert, mon seul regret est d'avoir loupé la démonstration d'enroulage des cigarettes, d'une légendaire rapidité. Une chose à dire sur cette industrie indonésienne : moi qui n'ai jamais même essayé une cigarette de ma vie, je dois dire que l'idée ne m'aurait pas tant déplu là-bas qu'ici, du fait de l'odeur, plutôt agréable, que Charlotte et moi leur avons noté. Et j'aurais eu bien tort! J'ai appris depuis que ces "kretek", bien qu'à base de clou de girofle, ce qui leur donne apparemment un goût sucré, elles sont tout aussi porteuses de goudron et de nicotine, et sont peut-être plus nocives encore, puisque les réglementations vis-à-vis des additifs sont moins strictes que chez nous.Comme quoi, faut toujours se renseigner. En tout cas, le musée était très agréable, gratuit, et contenait toutes sortes d'objets intéressants, comme une vieille presse visant à imprimer les paquets de l'époque.

Reconstitution du bureau du fondateur

Après quoi, le portier, très sympa, nous a appelé un taxi, et nous a fait la conversation avant qu'il arrive. Croyez-le ou pas, il connaissait la Belgique... parce qu'un jour il souhaite aller à Tomorrowland. Bref, on lui a conseillé tout un tas de trucs, mais en particulier les bières et le chocolat.

truc non-identifié au litchi
Une fois rentrées, on s'est posées un peu puis on est allées au resto de l'hôtel (oui, parce que, et je l'ai peut-être déjà mentionné, on était trop crevées pour faire l'effort de trouver autre chose), où on a dû se battre un peu pour commander un cocktail parce que ceux-ci n'étaient en principe vendus qu'au bar, situé au dernier étage. Seulement, celui-ci était réservé pour une fête privée (dommage, on aurait bien voulu avoir accès à la terrasse panoramique)... et mince, on le méritait, notre cocktail! Le serveur est donc allé nous le chercher et on l'a bu dans le resto. Mais aïeux, on était tellement crevées, il n'a pas fallu longtemps pour qu'il nous monte un peu à la tête. Ensuite, on a changé de place et on attendu nos plats, qui ont été lents à venir, mais bon.


Le lendemain matin, après avoir profité d'une nuit divinement réparatrice et d'un petit déjeuner du tonnerre (fan n°1 des petits dèjs d'hôtel!), on s'est dirigées vers le marché aux fleurs, super joli. Puis on a emprunté une sorte de rue le long du canal, et c'était ce qui s'approche le plus d'un bidonville de ce que j'ai pu voir dans ma vie, dans le sens que les petites habitations qui la constituaient étaient étaient surpeuplées et construites en matériau de récupération. On faisait clairement tache, mais encore une fois, on a perçu que de la curiosité ; des enfants nous ont demandé de faire des photos.

Notre prochaine destination était une adresse que j'avais reçue de mon papa : l'idée était de retrouver l'emplacement (et non la maison en elle-même, celle-ci ayant selon toute vraisemblance disparu) de là où vivaient mes arrière-grand-parents, des Néerlandais qui habitaient, comme beaucoup de leurs concitoyens, en Indonésie, et plus particulièrement à Surabaya. L'adresse en question avait été "traduite" (les rues ont aujourd'hui un autre nom, bien évidemment), malheureusement, cela ne nous a pas permis de trouver l'endroit précis, bien qu'on ait trouvé la bonne rue. Enfin, ce n'est pas ce qui importe : l'atmosphère de cette dernière était en elle-même très intéressante. Pour commencer, une grille se trouvait à son entrée (un peu comme l'entrée d'un garage, mais pour la rue). Heureusement, elle était ouverte, mais je pense qu'on la ferme la nuit. Les maisons qui la constituaient étaient très belles et très luxueuses, avec des balcons et des penthouses un peu partout. Dans le voisinage direct, il y avait une université et une école primaire : tout ça pour dire que le quartier était on ne peut plus "propre sur soi". Clairement, il ne s'agissait plus d'un quartier d'étrangers, mais c'est comme si l'argent (et l'enseignement) était resté au même endroit, c'était fascinant à voir.

Ensuite on a eu de la chance puisqu'on a pu happer un taxi rapidement et rentrer sur l'hôtel pour récupérer nos sacs et nous mettre en route vers l'aéroport : notre prochaine destination était dans le centre de Java, soit plutôt loin, et comme, lors de nos réservations, on avait pu trouver un vol pas trop cher et surtout pas sur la liste noire des compagnies aériennes (pour info, Garuda Indonesia), on avait foncé. Oui nan parce qu’apparemment les réglementations sur les avions, c'est un peu comme sur les cigarettes là-bas, c'est-à-dire un peu à la one again. Bref, on a payé notre note, prié pour qu'ils ne remarquent pas qu'on avait paumé une de nos cartes d'accès à la chambre, puis on est arrivées à l'aéroport, où tout s'est passé très vite dans mon souvenir. Comme d'hab, on avait rien à enregistrer, et comme on allait pas tarder à le voir, l'avion était très petit. Genre pour y monter on a fait, depuis le sol, une dizaine de marches à tout casser, quoi. Mais avant ça, je dois vous parler des stickers dans les toilettes. Le premier expliquait le niveau de déshydratation en fonction de la couleur (concentrée ou pas) de notre urine, et le second précisait l'utilisation des toilettes :


Une fois arrivées à Yogyakarta, on a un peu ramé parce qu'on a pas vu le chauffeur de l'hôtel qui était censé venir nous chercher, et encore une fois je tire mon chapeau à Cha pour son aspect volontaire, qui prend les choses en mains (je suis grosso modo comme ça aussi, mais dans d'autres cas de figures, je pense, on se complète pas mal). En effet, c'est grâce à elle qu'on a pu faire du covoiturage : un couple de touristes anglais allait également à Borobudur (un immense temple bouddhiste), et, pour un moindre prix, on a pu profiter de leur taxi. Le chauffeur nous a déposé sur l'axe principal du bourg, autant dire que c'était parfait! Bon, mis à part le gars qui nous a embêté parce qu'il voulait nous "aider" à trouver notre hôtel, alors qu'on savait très bien où celui-ci se trouvait grâce à l'app de Cha, mais bref. On est bien arrivées, avons posé notre sac et attendu patiemment que quelqu'un se présente à la réception, pour s'entendre dire que le chauffeur ne nous avait pas oubliées et avait poireauté à une sortie de l'aéroport... à mon humble avis, le type avait dû être en retard, parce qu'on a vraiment rien vu, mais bon. Il nous a ensuite emmenées à notre chambre, et c'est là que les choses deviennent rigolotes. Déjà, elle se trouvait non loin d'un podium où une fête (une proclamation de quelque sorte, je pense) battrait son plein toute la soirée. Je précise que nous devions voir notre troisième lever de soleil le lendemain, et qu'au-delà de ça, chaque heure de sommeil commençait à compter pour 3, roughly. Ensuite, le plafond du mur de la porte d'entrée ne montait pas jusqu'à la charpente de la maisonnette ; le mur du côté droit de la chambre à coucher était en effet des fenêtres (avec des voiles, je vous rassure, rien de trop creepy) et ceux de la salle de bains étaient rabibochés de partout à l'aide de ciment. Autant dire que niveau acoustique, c'était magnifique. On aurait dormi au milieu des chaises déposées devant la scène, que ç'aurait été pareil! On était fraîches comme des fleurs à 4h15, quand on s'est levées. Nan, je déconne. On était mortes crevées haha, c'était pas humain. Mais bon, comme d'hab dans ce genre de voyage, l'adrénaline fait beaucoup. Tant et si bien que je ne suis même pas tombée du siège passager de la motocyclette qui m'y a emmenée, c'est vous dire. Ok, en vrai, je me suis accrochée très (trop) fort, même si le voyage était court et pas fait de tellement de tournants, j'avoue. N'empêche qu'on était bien contentes que ce soit inclus dans l'excursion (l'entrée devait être payée à l'avance, à la réception de l'hôtel), quinze minutes à pied en moins, c'est quinze minutes en plus dans notre lit, hein.

Après avoir obtenu notre sticker d'entrée, on a suivi les panneaux "Borobudur sunrise" et avons monté les quelques étages qui constituent le temple dans le noir. Il y avait pas mal de monde, on ne pouvait donc pas s'asseoir sur la partie qui faisait face au lever de soleil, du coup après quelques minutes, je me suis levée et me suis levée pour faire un peu le tour. La luminosité commençait tout doucement à monter, tout le monde prenait des photos et peu à peu, à l'arrière du temple, on pouvait voir la forêt, drapée d'un épais brouillard.




... Je vous dis pas le mal que j'ai eu à choisir des photos, puisque le quart de mon album a été pris à cet endroit.

Allez, encore une
* quelques-unes

Puis après avoir admiré ce lever de soleil, on a admiré le temple en lui-même. Celui-ci a été entièrement reconstruit au XXe siècle (mais je laisse l'UNESCO vous expliquer tout ça, je n'ai juste pas le temps là) et est vraiment magnifique. Ses dix étages sont constellés d'une tonne de bas-reliefs incroyable racontant bien sûr la vie de Bouddha, entre autres. On est restées pas mal de temps, avons fait de chouettes photos drôles et/ou ratées, puis on est reparties vers l'hôtel, enfin après avoir fait un détour de fou en raison du sens imposé de la visite. Vraiment, cette matinée avait été magique ; le seul petit regret qu'on a eu, c'est l'appel à la prière venant des mosquées environnantes. Non pas que je sois contre ça en règle générale, m'enfin là on était dans un temple bouddhiste (plus en activité, mais quand même), ça cassait un peu l'ambiance. Surtout que ça n'a pas duré pendant cinq minutes hein, plus une heure...


On est rentrées à l'hôtel et y avons pris notre petit déjeuner (oui, après coup, mais on avait bien mangé dans un petit resto tranquille la veille au soir - un énième saté - c'est pas comme si on avait faim à 4h du mat'), puis on a demandé à la réception de nous trouver un taxi qui nous emmènerait au deuxième temple - hindouiste, celui-là - que nous voulions voir ce jour-là : celui de Prambanan, lui aussi consigné au patrimoine mondial.

Ce temple était très différent : à l'inverse de la pyramide de terrasses ouvragées très "centralisée" de Borobudur, Prambanan est en fait constitué d'une multitude (508, reconstitués ou en ruines) de temples indépendants et qui se développent pour leur part plus à la verticale (ok, une pyramide aussi, mais bon, vous voyez ce que je veux dire). Du coup, c'est clair qu'on ne les voit pas tous, mais l'entrée donne accès à ceux les mieux préservés.

P.S. il y avait des guichets, et donc des prix, réservés aux étrangers, ce que je ne trouve pas aberrant : le coup de la vie est tellement pas là-bas, ce serait assez étrange de nous faire payer la même chose. Cela voudrait dire que l'accès à la culture serait beaucoup trop cher pour les autochtones, ce qui n'a aucun sens, puisque c'est la leur (même s'il n'y a plus tellement d'hindouistes à Java de nos jours, puisqu'ils ont "émigré" à Bali).

Après avoir réussi à déposer nos sacs à dos (victoire!), on est entrées dans le complexe. À partir de là, ça a été photo sur photo. Pas tant les nôtres que celles des autres, enfin celles sur lesquelles on est dessus aussi, quoi. Charlotte m'a d'ailleurs rappelé à raison qu'on a même oublié de prendre un selfie de nous à l'entrée de l'ensemble principal parce qu'on venait d'en prendre trop pour y penser! On était l'attraction principale, à la limite ; c'était plutôt drôle mais je dois avouer qu'à un moment j'ai dit non, ayant estimé qu'on avait atteint notre quota... L'intérieur de ces sanctuaires ne renfermait pas toujours quelque chose, mais parfois on pouvait y voir la statue d'un dieu. On a ensuite mangé dans une espèce de cafétéria où la formule était un buffet... honnêtement je ne me souviens plus très bien de ce que j'y ai mangé, juste que c'était plutôt pimenté et que l'eau était en fait une sorte verre hermétiquement fermé dans lequel il fallait planter une petite paille.

Après cela, on a patiemment attendu le départ d'un petit train (je sais, je sais, mais franchement trop crevées, je vous jure), qui ne se faisait pas à heure fixe mais lorsqu'ils jugeaient qu'il y avait suffisamment de monde. Honnêtement, ça valait le coup de voir une autre partie de ce "parc" : les temples y étaient quand même un peu différents. 


Après ça, il a fallu trouver un moyen de transport pour aller jusqu'à Yogyakarta, où on allait passer le lendemain. C'était pas exactement la porte à côté, et il n'y avait pas, à notre connaissance, de transports en commun. Et c'est là que ça s'est corsé : on avait plus des masses de cash sur nous, et les distributeurs qu'on avait trouvé ne fonctionnaient pas. On s'est alors dit tant pis, on demandera à notre chauffeur de taxi. Il y en avait plusieurs à la sortie du complexe (btw, celle-ci nous forçait à passer dans un marché de souvenirs, plutôt bien fait, leur business), malheureusement, au vu du côté hautement touristique du lieu, ils en demandaient trop cher à notre goût. Encore une fois grâce à Cha, on a réussi à baisser le prix en faisant mine de partir chercher quelque chose d'autre. Enfin, quand je dis "mine de", pour moi c'est pas tant faire semblant que de vraiment le faire, tout en espérant qu'ils nous rattrapent quand même! Ce que l'un d'entre eux a fait. Ensuite il a fallu lui expliquer qu'on attendait de lui qu'il nous arrête à un ATM... je vous jure rien a été plus compliqué pendant ce voyage que ce modeste échange. On en était à deux doigts de mimer et de faire le bruit du distributeur! À chaque fois, il pensait qu'on voulait encore parler du prix, bien que celui-ci vienne juste d'être décidé.

Notre hôtel à Yogyakarta n'était pas mal du tout, plus grand que la grande majorité de ceux qu'on avait eu jusqu'à présent (y avait un étage, c'est vous dire!). La réception était trop climatisée mais bon, ils étaient sympas, et la chambre était très bien, avec un balcon, même. Il y avait une piscine, dont on a profité, bien que le soleil ne donnât plus dessus à cette heure-là. C'était super agréable de se poser! C'est pourquoi le soir, on est pas allées très loin pour manger, puisqu'il y avait un resto dans l'hôtel.

Le lendemain matin on s'est mises en route tranquillou après notre petit déjeuner, qui consistait en un buffet bien garni! Il n'y avait pas énormément de choses à voir dans cette ville non plus, donc on a pris notre temps et on a marché jusqu'à l'immense marché couvert qu'était notre premier stop. C'était intéressant, mais sans plus, je me rappelle surtout du nombre assez ahurissant d'échoppes, qui proposaient vraiment de tout. Certaines parties étaient moins rassurantes que d'autres, on s'est senties un peu à l'étroit de temps en temps, mais on est ressorties sans encombre. On est passées devant une dame qui vendait des fleurs colorées : pas les trucs en pots, hein, les fleurs coupées, pour ainsi dire des gros groupes de pétales, c'était très joli. Notre deuxième étape était le Palais du Sultan (un bien grand nom, pour ce qu'il reste, à mon avis, mais bon), cependant avant ça, on s'est arrêtées devant un petit shop qui vendait toutes sortes de choses, mais en particulier de jolies cartes postales. La dame, super gentille, nous aurait bien vendu des timbres, mais n'en avait plus, c'est pourquoi elle nous a indiqué la poste, non loin. Celle-ci a représenté une expérience en soi. Encore une fois, on faisait un peu tache, mais on a été accueillies de manière impeccable, avec des renseignements très clairs et une petite conversation bien sympathique. Enfin, tout ça pour préciser que ce n'était pas la même ambiance qu'à Surabaya, il me semble que les étrangers y sont mieux vus! 

Je passerai très vite sur le Palais, une coquille certes intéressante mais un peu vide à mon avis (à moins qu'ils aient été très spartiates, il m'a semblé dommage qu'on ait gardé seulement un minimum du mobilier). Ensuite on est allées voir d'anciennes termes, pour se rafraîchir, c'était pas mal! Attention, on a pas fait de plongeon, c'était pas le but, mais la proximité de l'eau faisait baisser un peu les température. On est même allée jusque dans une tour, histoire d'avoir la vue d'en haut. On était encore en forme quoi! Ok, j'avoue, le mot "tour" est sûrement quelque peu exagéré.


On est ensuite rentrées à l'hôtel dans le seul transport qu'on avait pas encore essayé : une espèce de tuk-tuk dont le chauffeur, sur un vélo légèrement motorisé, se trouvait derrière nous, de manière à ce qu'on puisse profiter du paysage. Honnêtement, je ne sais pas bien sur quel régime de la route il était... celui où on peut passer même quand c'est plus vraiment vert, je dirais. Enfin, c'était drôle et on en est sorties indemnes! On a pu ainsi récupérer nos affaires et prendre un taxi vers l'aéroport, pour repartir vers Bali, où on voulait passer nos deux-trois derniers jours dans un chouette hôtel près de la plage. 

Quel bonheur! Notre hôtel était magnifique, situé en plein centre de l'activité (on était au sud de l'île, dans la partie touristique pas loin de Denpasar), et nous a permis de nous relaxer tout en voyant une autre facette de l'Indonésie, centrée sur le shopping, les activités de plage et le bien-être. Partout, on pouvait voir de chouettes petits restos, des centres de beauté et de massages (on s'est abstenues en définitive, les prix étant à l'opposé de ce qu'on avait pu avoir au milieu de notre voyage). Ah si! On s'est quand même offert un tatouage. Bon, un tatouage à l'eau, mais quand même! Ils se vendaient dans une grande parapharmacie ; on a craqué. 

Voilà, pour résumer, on a bien bouffé, super bien dormi dans une chambre avec des matelas trop trop confos et plein de petits extras comme une théière), profité de la piscine (presqu'à nous toutes seules), de la plage,... quoi d'autre... hum. On a participé à un lâcher de tortues, aussi. Yep, vous avez bien lu. On aurait pas pu faire mieux niveau timing si on l'avait méticuleusement préparé (ce qu'on a pas du tout fait) : après avoir profité de la plage, on s'est dirigées vers ce centre tenu par des Australiens, on a fait la file et avons écouté l'un des gérants expliquer comment le lâcher allait se dérouler (ok, moi j'ai rien compris à son accent, heureusement Cha tu étais là!!) et puis, chacun à son tour, on a reçu un petit tupperware avec une toute petite tortue très foncée dedans. La mienne n'arrêtait pas de bouger, c'était un cauchemar, j'avais trop peur qu'elle tombe! (Faut dire que d'avance j'avais hésité à participer parce que ça entraînait trop de responsabilités... donc clairement, fallait que je tombe sur celle qui ne tenait pas en place). On les a baptisées, puis on a suivi les instructions, qui incluent de ne pas dépasser une ligne tracée dans le sable (c'est beaucoup plus réglementé qu'on ne croit, ces affaires). C'était trop chouette à faire!! Mais honnêtement je préfère ne pas vous dire combien survivent à cette expérience en moyenne, moi-même j'ai eu vite fait de l'oublier parce que c'était trop déprimant. Enfin, peut-être que Gal (pour l'actrice Gal Gadot, qui incarne Wonder Woman) a fait partie de ces quelques chanceux! On y croit.



Petit bonus, parce que cette scène est trop mignonne (même si, clairement, l'entrée dans l'eau n'est pas aussi smooth que ça) :


Bisoooooous les gars, n'hésitez jamais à voyager!
Bye bye